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R.Goubet
| Envoyé dimanche 25 avril 2004 - 1h57: | |
ECCE HOMO Et de fil en aiguille, elle avouera sa main Qu’il n’est pas une fille, mais elle coud si bien, On se moque, on l’étrille, je trouve pas ça malin, Cet homo vit tranquille, et il est mon copain. La collection défile, podium pour mannequins, Tout couvert de femmes, au rigide maintien, Pédé, vois-tu ton drame, moi je le connais bien, Ta détresse se traîne, sous des quolibets malsains. Entre l’homme et la femme, toi, tu navigues bien, Pas en hermaphrodite, non plus en grec ancien, Aux paroles limites d’un langage assassin, Homophobes, vos têtes, de cervelle manquent un brin. Tu les feras coquettes, toi, la première main, Oui, les femmes sont bêtes, mais, ça leur va si bien, D’une plume d’aigrette, d’une paire d’escarpins, Tu pareras pour la fête les épouses de ces crétins. As-tu aperçu la tête de ce jeune marin, Pas encore amiral, il en prend le chemin, Si tu mettais les voiles, moi, j’en serai chagrin, Le corps de la marine a besoin de p’tites mains. Homonyme d’homo, pédé, Renaud chante enfin, Une chanson d’éloges, faite de mots sereins, Partez, pour vos déprimes, les oublier en chemin, Sur la route du crime, y’aura plus d’assassins… Sans offrir de prime, sans colossal butin, Délation anonyme, tu te portes encore bien, A dénoncer des hommes, dont sont propres les mains, Pauvre homosexuel, tu n’rencontres guère de soutien. Les peuples sont indignes, leurs dirigeants malsains, Qui vous portent la guigne, en s’y amusant bien, Vieillards cacochymes, du clan des Pharisiens, A moi l’ultime rime, j’vous laisserai pas l’homo fin ! Robert GOUBET Juin 2001
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