Yves le Guern (Yvesleguern)
Identificateur : Yvesleguern
Inscrit: 10-2006
| Envoyé dimanche 09 décembre 2007 - 11h31: | |
Le vent souffle sur la maison. Sous la rafale, elle tient bon Contre cet intrus qui voudrait Bouger ses tuiles pour entrer. Il insiste encore et encore. Il soufflera jusqu’à l’aurore Et jusqu’à son dernier souffle Voudra y mettre ses pantoufles. Mais la maison résiste bien Le dos voûté, les volets clos. Elle sait que dès le lendemain Le vent aura fui, tout pâlot. De n’avoir pas pu, malgré tous Ses efforts, pénétrer l’antre Où il aurait pu, bon matou Se réchauffer en son ventre. Il aurait fallu peu de chose Pour que la maison fermée ose S’ouvrir au vent et l’accueillir Comme rose qu’on va cueillir. Mais le vent, au matin nouveau S’en est allé, le soliveau*, Vers d’autres maisons, où il court L’espoir de leur faire la cour. Et la maison s’est endormie. Elle goûte cette accalmie, Contente d’avoir résisté Aux assauts du vent répétés. Elle sait que le vent joueur Reviendra bientôt sur son coeur. Et cette fois, peut-être bien Elle saura ouvrir le sien. *sens figuré : homme sans autorité. |