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Jools
| | Envoyé vendredi 23 avril 2004 - 21h33: | |
Une année d'hypokhâgne au dela des apparences, voilà ce que ca donne....
Délire égocentrique
Au reste, je m’étends sur ce parterre de fleurs, l’herbe me chatouille le nez et les abeilles bourdonnent dans mes oreilles. Mes sens sont éveillés à la nature qui se lève en ce joli mois de mai.
J’ère à travers les feuillages émeraude, reflets de ton regard à chaque feuille qui se dévoile sur mon passage. J’ai soif d’une eau de vie que la fontaine Castalli, si loin, me propose. – Juste une pause, un bain d’azur et de soleil avant de connaître ce que la vie me prépare. Et cette dame vêtue de blanc, assise sur son trépied doré me sourit dans mes rêves d’éternité. J’ai faim de sensations, de couleurs et de goûts d’un espace qui s’offre à moi tout entier.
La louve à Rome me montre le chemin de la Forêt sacrée où Romus et Romulus se battaient pour moi. Il en est né cette cité, symbole de puissance et de beauté. Que je veux être ! Je veux être ma Rome à moi, mon propre jardin secret, où les batailles sont d’émotions et de beautés, rivalisant sous mes regards ébahis, émerveillés.
Je n’en peux plus d’exister parmi tant de verdure et d’odorats colorés qui me font tourner la tête.
Je me balade dans les châteaux anciens, admire l’architecture de bâtisses dorées, les prétentions de rois morts et éternels qui me font visiter leur ego à travers les couloirs aux mille feux et couleurs. Tableaux, sculptures, joyaux de mille pièces me saluent à mon passage. De Chantilly à Versailles, Vatel me prépare les trésors des papilles en alerte. Marbre, ivoire, matières en tout genre, dur chocs qui m’abattent ; je veux retrouver le soleil originel, la nature de mon départ.
C’est Socrate qui me montre le chemin de la Sagesse – petit passage fleuri, péripatéticien de mes envies. Il m’amène en un endroit, allégorie du soleil et des éclairs…un petit papillon se pose sur le bout de mon nez… l’herbe me chatouille les pieds. Je me réveille. Quel étourdissement ! Quel voyage à travers le temps et les âges. Le rêve… Il n’y a rien de tel pour redonner le goût du rêve le plus sacré, celui de la vie.
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