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Abîmes poétiques : le forum » Vos textes (publication libre) » Archives janvier 2007 - décembre 2010 » Lecture « précédent Suivant »

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Rienadire (Rienadire)
Identificateur : Rienadire

Inscrit: 2-2005
Envoyé mardi 27 février 2007 - 16h07:   

Je n’oublie pas mon premier livre, un des meilleurs d’ailleurs que j’ai jamais lu.
Robinson Crusoé.
J’avais 7ans. Bien sur il y avait des images et du texte, je ne l’ai appris que plus tard qu’il y avait lieu de différentier texte et image, car n’ayant jamais eu aucune difficulté de lecture, je fus toujours autant fasciné par les mots que par les images.
Je rentrais à fond dans les livres, je ne lisais pas mais je vivais l’histoire. Depuis toujours ,donc, je n’ai établi entre le rêve et la réalité de frontière bien définie.
L’Ile aux trésors, vingt mille lieux sous les mers…tous ces personnages ont vécu en moi, j’en ai terrassé des méchants, le monde a chanté mon adresse à manier le sabre et l’épée .Oui , je l’ai planté souvent le drapeau à fleur de Lys en de lointaines iles que j’offrais au Roi de France !
C’était ce que j’appelle l’age d’or de la lecture.
Passée l’enfance vinrent d’autres périodes. J’y reviendrai .
Longtemps j’ai toujours eu 2 ou 3 bouquins en cours.
La nuit est propice à la lecture, et la solitude. Tous les endroits sont possibles. S’ils sont encore de ce monde des arbres vous diront les branches sur les quelles je me perchais pour y lire et peut être, si vous comprenez leur langage, vous narreront ils mes exploits !
Il était une fois un enfant…..
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé mardi 27 février 2007 - 17h55:   

Moi je n'arrive plus à lire et j'en suis triste...
Sois disant je n'ai pas le temps, piètre excuse, j'ai bien le temps pour Internet !
Des livres, j'en ai plein la bibliothèque, j'en achète régulièrement j'ai eu une crise d'amérique latine dernièrement, j'ai acheté une bio hyper complète sur le Ché (marre des clichés je voulai me faire une idée par moi-même) et un livre sur l'Argentine de Peron, je n'ai finit ni l'un ni l'autre...
Dernier livre que j'ai dévoré je crois que c'est le premier homme de Camus, livre qui n'a jamais été finit d'écrire, intéressante coincidence...
J'ai moi aussi la nostalgie de l'époque ou je dévorais tout ce qui me passait par les mains et tout ce que me conseillait habillement ma petite Maman...
marc (Marc)
Identificateur : Marc

Inscrit: 8-2001
Envoyé mardi 27 février 2007 - 23h24:   

Ici,
au pays de l'edelweiss et du rösti,
il nous a manqué un hiver.

Point de gel ou de givre,
Point de froid mordant qui nous aurait contraint,
à la couette voire au livre.

Et quand surviennent les premières fièvres,
les influences orientales
le papier du mouchoir
remplace trop vite celui du livre....
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 28 février 2007 - 10h50:   

Il ne m'est pas supportable, pour ma part, de passer un jour sans lire au moins une page. Quand vient le week-end, je consacre toute la matinée à la lecture. Il ne viendrait pas à l'esprit d'oublier de respirer, n'est-ce pas? Pas davantage, pour moi, de lire. De même, l'écoute de la musique. Peut-être plus encore. Sur une île déserte, un choix (absurde) à faire: paradoxalement, je laisserais (la mort dans l'âme) mes bouquins, pas mes disques!
Cela dit, comme toi, Nao, j'acquiers plus de livres que je n'en lis. C'est parfois compulsif. Il m'arrive de redécouvrir dans mes rayonnages des livres achetés il y a plus de vingt ans et qui attendent sagement que vienne leur heure...
Enfant, je lisais aussi bien Bob Morane (Pierre Castex) que Croc Blanc (Jack London). Puis sont venus (j'avais douze ans) les grands éblouissements: Colette, Nerval, et surtout Pergaud et ce regard plein de pitié sur les animaux et lourd de reproches sur la méchanceté des hommes à leur égard. Je me suis mis à narrer les tragiques aventures de Grimbauld, chat sauvage... Tant il est vrai que l'imitation peut être un début.
Pris d'amour pour les livres, je me suis attaché à en flatter la personnalité. Cela passe par leur histoire. Et me voilà à mes heures collectionneur de vieux ou de beaux bouquins. Ah! qui dira le bonheur de tomber sur l'édition originale du plus célèbre des ouvrages de son auteur préféré!
Il y a, en France, des petits bourgs merveilleux qui revivent grâce au commerce du vieux livre. C'est une opération marchande, certes, mais combien plus noble que celle de la malbouffe ou de la mode! Je connais et recommande en particulier (si vous passez par là) Montolieu, près de Carcassonne. Des dizaines de vieux bouquinistes autour des ruines d'une manufacture de papier du temps de Louis XIV. Tout autour, la nature, olympiennement calme. Qu'elle est loin, l'agitation des hommes! Ou encore Bécherel, entre Rennes et Saint-Malo (non loin du château de Combourg où vécut le jeune Chateaubriand). Des dizaines encore de vieux bouquinistes autour d'anciens remparts de granit rose. Et... une des plus fameuses crêperies que je connaisse! Car le plaisir des livres n'est pas qu'intellectuel. Un livre se soupèse, se palpe, se goûte. Il vous met les sens en appétit. Notre cerveau n'est-il pas le premier de nos organes sensoriels?
Je parie que Marc ne dira pas le contraire!

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