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Message |
Sarah Gastard (Sarah_gastard)
Identificateur : Sarah_gastard
Inscrit: 8-2006
| | Envoyé samedi 17 février 2007 - 23h10: | |
Et si le schizophrène avait des pouvoirs
dissimulés par sa tare
et si ce n'était pas parler pour ne rien dire
que de dire
exactement :le schizophrène a des pouvoirs
ça peut agir sur les consciences
ça peut faire son chemin
édicté dans un poème
d'une dite - pauvre schizophrène. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 19 février 2007 - 22h10: | |
Il y eut un temps où je me croyais schizophrène. J'attendais avec impatience d'avoir ma pemière crise. Mais rien ne venait et j'étais fort déçu. Puis un jour, je me suis senti en état de déréalisation. Fort effrayé, je me suis finalement convaincu que j'étais "comme tout le monde" et je me suis dit que je n'étais pas Dostoïevski et que la folie n'était pas mon projet... |
Nao (Nao)
Identificateur : Nao
Inscrit: 6-2004
| | Envoyé mardi 20 février 2007 - 9h21: | |
J’ai plus peur de devenir fou que SDF,
Une étude révélait récemment que 60 % des Français avaient peur de devenir un jour SDF,
Mais pas une peur virtuelle, une vraie peur, l’impression que ça pouvait arriver,
Moi j’ai plus peur (peur dans le même sens du mot) de devenir fou qu’SDF
Oh oui j’ai également peur de me retrouver un jour dans la rue mais c’est pour mois une peur beaucoup plus abstraite que celle de la folie…
Alors je ne saurai pas vous dire si concrètement il y a plus de chance ou plutôt de risque (je ne vois pas ce que la chance viendrait faire la dedans… enfin peut-être mais j’y reviendrai plus tard) que je sombre dans la folie que dans la rue, ni si je pourrai devenir plus rapidement fou qu’SDF.
Cela dépend sans doute du facteur déclenchant ou de l’absence de ce dernier qui pourrait être par conséquent déclenchant ou non déclenchant de la folie ou du trottoir.
Ma thérapie : sexe, alcool et monde virtuel (c’est grave docteur ?). La lecture ? malheureux, le déchiffrage d’histoires, pensées essais ou même poésie fait trop travailler mon petit cerveau qui se rapproche trop de la réalité et par la même Avive les prémices de la folie. La drogue ? je conserve cette alternative pour quand la folie ne sera plus une crainte mais un désir. L’écriture ? personne ne comprend un traître mot à ce que je pose sur le papier et moi encore moins que les autres.
Et oui j’ai l’impression de jouer la comédie sans cesse dans ma communication avec les autres que tout cela n’est qu’un théâtre et je n’aime pas la pièce qui est jouée.
Je voudrais sortir aller dans les coulisses ou en-dehors de ce théâtre mais dieu seul sais ce que j’y trouverai car, j’en ai bien peur, ce théâtre, cette soi-disant chimère, pâle copie de ma vie, est belle est bien en fait, la vrai réalité.
Après la question est là, doit-je m’inquiéter d’être fou, enfin une fois que je suis persuadé de l’être, dois-je m’inquiéter de le devenir d’être en train de le devenir (saisissez la nuance)…
Peut-être qu’en fait s’est n’être pas fou qui devrait me faire peur, être au sens général normal puisque je trouve les gens normaux complètement inintéressant mous comme du coton et fade, fade comme une feuille blanche complètement vierge (vous avez jamais gouté ?)…
Après se rendre compte qu’on est fou, ça doit quand même fiche un coup… de quoi rendre marteau sur le moment !
Mais encore, est-il sain de se rendre compte de sa folie ou ne vaut-il mieux pas s’apercevoir de rien.
Certain médecin soutienne effectivement que si l’on se rend compte qu’on part en c… c’est qu’on est pas si fou que cela et que le partage en c… est encore réversible.
Drôle d’idée, cela voudrait dire que tout ceux qui se croit sain d’esprit sont des grands malades et que l’on ne peut plus rien faire pour eux ?
C’est peut-être pour cela que je me trouve fou, en préventive puisque puisque je ne m'en rendrait plus compte quand il sera trop tard. |
marc (Marc)
Identificateur : Marc
Inscrit: 8-2001
| | Envoyé mercredi 21 février 2007 - 9h08: | |
6h45 : bientôt je vais allumer mes cadrans et propager dans cette chambre aux relents fétides les notes d'un matin rayonnant.
6h46 : "La bourse de tokyo est en baisse de 0,004%" et on s'en tape le cocard
6h47 : la masse informe terrée sous l'édredon se met lentement en mouvement, les ronflements ont cessé.
6h48 : Un doigt hésitant se dirige vers mon bouton gris, manifestement les nouvelles fiancières n'intéressent que très peu son propriétaire. Il écrase ma protubérance, vitupére et se retourne. J'illumine encore l'antre de quelques rayons
6h54 : Une première ambulance remonte l'avenue à vive allure. Elle est rapidement suivie par une deuxième. La masse grogne
...
7h45 : "Nom de dieu" hurle-t-'il, "merde", je suis encore resté endormi. Manifestement plus pressée qu'auparavant la masse informe s'extrait avec vigueur et détermination de la couette, chancelle en se grattant les parties, hurle en se tapant le gros orteil sur le pied du lit et quitte la chambre à coucher.
7h46 : le bruit de la machine a café résonne dans tout l'appartement.
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Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 23 février 2007 - 11h49: | |
Sans crier gare la main
relève les rides d'un jour convenu
sur le front figé des batailles en suspens
il est là dans la position où l'a laissé le soir
et le rai de l'instant où je me suspends libre et fier
me le montre
souffrant automate
dans le fouillis des ficelles bleues
auxquelles la rouille le dispute
comme une marée montante et noire
le coeur à l'engrenage cliquetis de l'azur
il me prend une rage et je tire tire tire d'aile
sur l'ambulance sacrificielle
c'est alors que j'entends la voix
TM t'es malade? |
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