erika.nargil (Abaca)
Identificateur : Abaca
Inscrit: 4-2004
| Envoyé mardi 26 septembre 2006 - 19h59: | |
Assis recueilli sur ce banc public, attentif Aux derniers passants, ces noctambules J’attends très patient, l’éclat de ma vie Déjà l’horizon enflammé au vestibule Couvrait sur le jour son manteau furtif ¤ Ma solitude accompagne, douce et tendre Ce nouveau silence parfumé du jour effacé Les frêles squelettes bétonnés s’activent Dans les dernières raies de soleil cassé La laiteuse noirceur me prend au ventre ¤ Tu t’élèves vers moi du fond du gouffre Je m’émerveille de tes premiers faisceaux Ils jaillissent lumineux sur la grande plaine Ta chaleur traque mon âme quiète au lasso Et mes yeux toujours polissons, souffrent ¤ Ta présence, toi ma maîtresse la lune Gage de béatitude en cette belle nuit Tu te dévoiles, claire figure mystérieuse Le mascara de tes formes flatteuses me fuit Sous les toiles perdues dans les brumes ¤ Voilà le temps cyclique de ta rondeur Tu jaillis conquérante amusée de ma terre Bouleverse les maladifs esprits maléfiques Ravage les rivages de hautes marées fières Mais tu me donnes un bonheur ravageur ¤ Tu me portes sur ton voyage stellaire Qui m’amène aux frontières insensées D’un rêve lucide, toujours renouvelé Il me décrit, le renversant bonheur exalté De la vie rêvée, d’un sage paradis lunaire ¤ Quand tu descends de ton haut piédestal Je te suis, mais soudain bifurquent nos pistes J’ouvre mes yeux malins pour espérer demain Me trouver adopté au tombé de ton orbite Et profiter magnanime de ton faste, d’aura final. ¤¤¤ |