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Tm (Tm)
Identificateur : Tm
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| Envoyé vendredi 23 juin 2006 - 10h10: | |
A l'angle du jour un chemin à rides un cornet quasi vide une plume d'araignée autour du cou tout écran tu dans l'ombre qui s'allonge la poussière et le vent une amulette assoupie alouette de sucre candi entre les pinces secrètes du sort là-bas le port à grouillots en ses eaux cosmiques cette foule cette houle coalescence échos qui brisent jamais ne figent et les crânes sur les bras ballants boîtes noires offrandes au nez du néant à la chaîne des vivants là le la le peut être sous la dent suspendue de l'ogre. |
André Carruzzo (Dreas)
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| Envoyé samedi 24 juin 2006 - 11h35: | |
J’aime bien : -une plume d'araignée autour du cou -entre les pinces secrètes du sort -là le la le peut être … mais va savoir pourquoi. Je devine cependant que l’ogre est la mort. Non ? |
Tm (Tm)
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| Envoyé samedi 24 juin 2006 - 12h36: | |
Terrible Chronos qui passe le temps à croquer le marmot! Le marmot que je fus se souvient d'un "chat sur la lune, une étoile autour du cou" dans ses livres de rêves... Parmi les étoiles, ces dévoreuses de destin, il en est qui vous fomentent un sort terrible, sournois et cruel... Quand j'y pense, ma plume s'empoussière et ne tisse plus que du noir, pour m'annoncer que le noeud se resserre. Assez désespérant, n'est-ce pas? Mais que faut-il espérer? Ou plutôt faut-il espérer? |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
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| Envoyé samedi 24 juin 2006 - 14h47: | |
Plus j’avance en âge – et je n’aurai bientôt plus d’âge – plus je mets en doute le "dogme" de l’irréversibilité du temps. Il me semble que je peux être le contemporain de qui je veux. Quand je relis mes auteurs préférés, mes contemporains donc (Homère, Virgile, Dante, Hölderlin…),je trouve qu’ils parlent de la même chose, qu'ils se comprennent ; seules leurs façons de parler diffèrent ; et je ne fais allusion ici ni au grec, ni à l’italien, ni à l’allemand, qui ne furent que leurs langues extérieures, c’est-à-dire temporelles. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
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| Envoyé samedi 24 juin 2006 - 18h08: | |
J'ai cru un jour frôler Nerval dans le métro! Même visage "nadarien" au sourire un rien las. Même regard où couve le feu. Je me suis dit qu'il serait le même aujourd'hui que toujours, qu'il me suffirait d'ouvrir l'un de ses ouvrages pour lui parler où et quand je voudrais. Parfois, au détour de l'Eglise Saint-Eustache à Paris, ou dans n'importe quel petit bourg semblable à Mortefontaine, je le laisse prendre de lui-même la parole. N'as-tu pas le même avis des lieux? Un pas sur un quai breton et me revoici à Alesund, qui me ramène en Allemagne ou me découvre la baie d'Along... Mais encore, j'ai dû vivre autrefois au Kamchatka, me baigner dans le Gange, ou même croiser les pas de Botticelli à Florence, je ne sais plus. Les lieux aussi entrelacent des signes que je crois apparentés et universellement reconnaissables. |
Rienadire (Rienadire)
Identificateur : Rienadire
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| Envoyé dimanche 25 juin 2006 - 2h31: | |
espace et temps ne sont pas vraiment de natures différentes. comme deux facettes d'une même chose, mais en conflit. notre présente époque voit le temps manger l'espace, Cain( le sédentaire) a bien tué son frere Abel( le nomade)ce mythe biblique est d'une grande puissance symbolique et d'une terrible actualité..... pour plus d'éclaircissements se référer par exemple à "signes des temps et règne de la quantité" de Guénon |