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R Goubet
| Envoyé lundi 12 avril 2004 - 2h09: | |
A CONDITION QUE… Quand les canons de la beauté Remplaceront ceux de la guerre, Quand les miss maquillées Feront le service militaire, Quand les oiseaux migreront, En volant en marche arrière Alors, peut-être changeront Les mentalités sur la terre. Quand les ânes voleront, Là haut, dans la stratosphère, Et que les gros chèques en bois Amuseront les agences bancaires, Quand les satellites auront fini De retomber en poussière, Nous pourrons, à pleins poumons Rire de la bêtise ordinaire. Quand les anges descendront Aux bordels militaires, Et que les saints baiseront, En ne sortant pas couverts, Quand les enfants suceront Des glaces aux parfums délétères, Il sera déjà trop tard, Y’aura plus grand’chose à faire. Quand les hommes céderont A leurs compagnes les affaires, Quand les femmes leur referont L’inventaire à la Prévert, Quand se seront radoucis Les plus rudes des hivers, Ce jour là auront fondu Toutes les glaces polaires. Il y a trop de conditions, Et pléthore de critères, De mises en équation, D’impénétrables mystères, Hélas, plus de Champollion, Une culture qui se perd, De partout, c’est la baston, Ne restent que des galères, C’est la guerre des boutons, Celle que je ne veux pas faire. Robert GOUBET
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JG
| Envoyé lundi 12 avril 2004 - 10h37: | |
Lorsque des mélodies s’élèvera le monde Que les armes seront qu’un triste sentiment Alors tu t’en iras puisque la terre est ronde Si elle tourne encor des matins rouges sang Aujourd’hui à l’étal tu dresses des bouquets Aux couleurs qui dansent se lève chaque jour Dans cet air où tu penses à cet autre qui sait Qu’un hiver jaillira aux campagnes brûlantes Dans tes yeux un sourire trace des horizons Dans tes mains se dessine un bateau sur le sable Un oiseau comme un cil au dessus des maisons Loin des feux d'une nuit dans le fond d'un cartable Doucement dans l’abstrait de nos tasses fumantes Dans l’odeur du pain au silence des heures Quand la ville s’éveille au matin que tu chantes Comme un mur s’élève à l’enfance qui meure
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