| Auteur |
Message |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 08 juillet 2005 - 12h10: | |
Il mangea un kern-de-lock.
Succulent, ce fruit saturé de fructose,
enfant du fructueux labeur solaire, tout un été !
A cause d'un boyau long et malade, il s'éprit d'une chaise
car il n'y en avait pas à Auxerre dans le café où il but.
Il dut malgré tout contraindre le miasme à choir
sinon Jean-Pierre le poète aux yeux bleus et pâle chevelure
aurait quitté la belle, une Emeraude plus blanche que verte
qu'il avala, le sacripant,
mêlée à de la salade
et fit des vers qu'il intitula Rouges
en souvenir d'"une Rubis" qu'il avait obligée à prendre le même chemin
en compagnie de quelques tranches de tomate.
J't' crois pas, lui dis-je, jobardise n'est pas mon fort. |
Nicole (Nicole)
Identificateur : Nicole
Inscrit: 7-2001
| | Envoyé lundi 11 juillet 2005 - 8h35: | |
Se la jouant Michaux ayant pris quelques pastilles pas catholiques pour un sou John sans ajouter de kern de lock à sa folie suffisante préféra reprendre un petit bonbon chocolat en clin d'oeil à ses lectures de Roald Dahl il goûta avec volupté à cet ubuesque fruit de l’absurde qui en fondant sur sa langue lui donnait un air d’ange criant ô liberté comprenant enfin le sens du monde cosmique tricoté par un Dieu de mauvaise humeur un jour de pluie John distrait ne faisait que penser à Jean-Pierre qui écrivait ses souvenirs rouges en mémoire d’une fille aux contours néantisant toute moralité et faisant de son ami une sorte d’étoile ou de soleil selon l’optique choisie John déambulait en ses pensées tourné vers cet amour sidéral méconnu dont il rêvait les matins où les violons de l’éternité jouaient le chant de tous les possibles John réajustant de force sa camisole se leva et rassemblant son monde métaphysique partit prêt à se dissoudre dans une foule droite normale et stricte John était finalement bien content de ses pensées sauvages qui ne voulaient rien dire car en fin de compte il se foutait de tout et occupait sereinement son espace intérieur qui autrefois lui fut cosmochaotique en attendant tranquillement la fin |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 11 juillet 2005 - 11h55: | |
Je trouve ça bien, Nicole. Il y a des moments où tout ce qui rappelle le délire m’émeut, je dis bien "m’émeut". Quand les pensées vont très loin, trop loin pour celui qui les mène, si loin qu’à la fin elles se cassent, surgissent souvent des textes de ce genre. C’est un peu comme le "trop-sérieux" qui soudain nous fait rire. Il n’est donc pas besoin de prendre quelques pastilles peu recommandables. |
Nicole (Nicole)
Identificateur : Nicole
Inscrit: 7-2001
| | Envoyé lundi 11 juillet 2005 - 19h29: | |
Tu as raison André point besoin de pastilles lorsque l’on sait mettre son chapeau à grelots son nez rouge souffler en riant les toiles d’araignées dans son plafond et garder tout près de soi comme aime à répéter mon ami préféré le but ultime d'une certaine philosophie qui est « de marcher en riant et de s’endormir paisiblement » le reste suit je veux bien le croire.
Bien à toi |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 12 juillet 2005 - 11h58: | |
C’est ça, à peu de choses près. (Chapeau à grelots et nez rouge sont ostentatoires ; je préfère rire discrètement) |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 21 juillet 2005 - 9h28: | |
Cosmochaotiquement vôtre, chers poètes -car ordre et désordre sont intimement liés, si j'en crois la science pataphysique, qui a ma préférence. |