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Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mercredi 22 juin 2005 - 13h45: | |
Entre les branches la pierre a crû une langue où se rencontre l'âme vers cet horizon diffus la clarté se fait jour et l'on rosit d'amour à ce jeu ésotérique les dés sur une longue sente on roule pour savoir quel pavé battre au lendemain malgré les déroutes il est temps d'aller droit sur ses pattes la tête se dégage un instant rivée à la promesse d'azur mais l'on songe déjà au vent qui s'engouffre la poitrine haletante dès la prochaine saison clepsydre brisée le coeur inondé la mécanique suprême des astres où je me verrouille je la saluerai d'un rouge baiser avant que le rideau ne retombe sur ce mutisme obstiné alors révolue sera ma quête. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 23 juin 2005 - 11h04: | |
Texte qui est comme un monologue. Je t’imagine en train de parler ainsi, intérieurement, alors que tu rentres chez toi après le travail. Soliloque lors duquel revivent des débuts heureux, une aurore (et l'on rosit d'amour) ; des événements que tu attribues au hasard (les dés sur une longue sente) ; des espoirs ; de bonnes résolutions (il est temps d'aller droit sur ses pattes) ; l’annonce d’une catastrophe et la catastrophe elle-même (elle est tout intérieure : clepsydre brisée / le cœur inondé / la mécanique suprême des astres / où je me verrouille ) ; ce qui sera, peut-être, avant la fin ; et probablement beaucoup d’autres choses. Poème très attachant – aux résonances stoïciennes. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 23 juin 2005 - 12h41: | |
Merci de me faire part de ton point de vue, André. J'ai tout de même une préférence pour l'épicurisme. Mais attitude stoïque et scepticisme me semblent bien nécessaires, en cette époque suicidaire où l'on nous croit encore capables de prendre les vessies pour des lanternes. Allons, une dose de cynisme ne fait pas de mal non plus, surtout quant au problème de la valeur et de la vérité. Pardon pour cet éclectisme très personnel: je ne suis qu'un philosophe profane! A bientôt, André! |