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R.Goubet
Envoyé lundi 05 avril 2004 - 0h52:   

JE FERAI UN TABAC…

Et ma colère explose, impossible de la taire,
Comme un soldat au front, elle monte et met en joue,
Les crétins, les salops, ceux qui nous exaspèrent
Lénine, moi je suis sur qu’ils sont devenus fous !

On tue le p’tit commerce, a vos mouchoirs, pleurez !
Le pinard en détresse, de gorges, va manquer,
Santini nous confesse son vice préféré,
L’pétard prend de vitesse, les cigares bien roulés.

Ma patience s’épuise, qui cherche la lumière
Je frise la déprime, lutte d'un troubadour,
Ces gens ont réussi, pas de quoi être fier,
Mieux que nos petits profs, aux insolents discours !

Nicotine qui s’envole, dans les cours d’nos écoles
Buralistes, à genoux, pour demander pardon,
L’avenir est plus noir que vos sottes paroles,
Aux bourreaux du tabac, il faut faire la leçon !

A l’encre de la détresse, iront tremper leurs plumes,
Les indiens d’mon pays qu’aiment pas la fumée,
On vous filera du fric, des flics, aussi en prime,
Et dans nos hôpitaux, tous, laissons-les crever.

A bas gauloises, gitanes, que Gainsbar a fumé,
La pipe, sous tramontane, par Brassens célébrée,
Belles compagnes de Brel, cigarettes envolées,
Qu’on achète en Espagne, pour moins se faire plumer.

Nous restent les Lafesse, comiques patentés,
Les curés et leurs messes, aux parfums opiacés,
Mes bras, en SOS, qui tentent d’alerter
Une société qui reste à « délobbyliser ».

Et j’ vous ressortirai d’une boite à six gares
Des convois de mesures, de ministres aigrefins
Contre ce sale tabac, il nous faut crier : gare !
Car tous les trains de hausses ne servent vraiment à rien !

Aux fumiers, aux fumeurs, cancéreux patentés
Bientôt sera votre heure, la dernière, en volées
De bois resté trop vert, qu'il faudra bien brûler,
Un ultime notre père ne peut vous racheter.

L’cow-boy a rengainé sa putain d’cigarette,
Pour lui, fini l’tabac, il avait trop clopé,
Le male bourreau des cœurs ne f’ra plus la conquête
De blondes ou de brunes, qu’étaient si bien roulées!

Robert GOUBET
21 Décembre 2003




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