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Tm (Tm)
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| Envoyé vendredi 27 mai 2005 - 14h08: | |
D'après "En pensant à Dilasser" de Th. Le Baill, toile n°20. Quand la candeur s'est figée en froidure à n'y voir flocon alors marche là où la crête d'horizon s'auréole d'un rai de vrai bonheur celui-même éternel comme neiges car rien n'a changé là-haut où la nuit buvard taché d'étoiles éponge depuis toujours son flux d'amertume la rosée est cygne et chant qui puise la lumière de l'adret à en bénir les cimes marche oui marche suis le guide Liberté cherche ta fleur d'argent et son velours hors d'âge et vêtu de cette mante extatique le temps se fera musique sans souci du vent qui s'engouffre alors tu recouvriras la vue. NB. C'est vrai, d'autres découpages sont possibles (et cela me réjouit). J'ai gardé celui qui m'est venu le plus spontanément. |
Tm (Tm)
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| Envoyé vendredi 27 mai 2005 - 14h22: | |
Il y a un moment que je ne pensais plus à illustrer les toiles de T. L.B. L'envie m'en est revenue à l'écoute de la 9e de Bruckner. |
André Carruzzo (Dreas)
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| Envoyé samedi 28 mai 2005 - 11h48: | |
-Excellente idée que ce marcheur qui parcourt l’étendue de la toile. -Nouveau poème-phrase ; nouvelle modulation mallarméenne : "celui même éternel comme neige…" -Deux notations me laissent perplexe : "la rosée est cygne et chant mante extatique" (sorte d’oxymore, mais bien étrange) -Et, puisqu’il s’agit d’une "fin de cécité", est-ce recouVRIR la vue – ou la recouVRER ? |
Tm (Tm)
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| Envoyé lundi 30 mai 2005 - 10h48: | |
Merci, André, pour ton commentaire salvateur: il s'agit bien de recouvrer la vue, d'où: "recouvreras" et non recouvriras! La faute m'avait échappé, cancre que je suis! La rosée est métonymique de l'aube; j'ai voulu lui associer la candeur du cygne mais aussi son chant funèbre. Début et fin: tentative pour transcender le temps en mots. Tentative de transfiguration, également, cette mante, née du velours de l'edelweiss (il faudrait plutôt dire: feutre?), mais aussi du vent, dont la sensation "enveloppe"... Extatique, par figuration. Je ne vois pas de quel oxymore tu veux parler... |
André Carruzzo (Dreas)
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| Envoyé lundi 30 mai 2005 - 12h11: | |
La mante, comme tu le dis, enveloppe. L’extase (extatique = transporté hors du monde sensible) désenveloppe, en quelque sorte. D’où l’oxymoron que j’avais cru percevoir. |
Tm (Tm)
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| Envoyé lundi 30 mai 2005 - 12h57: | |
C'est une excellente idée à laquelle je n'avais pas pensé! |