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André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mardi 26 avril 2005 - 14h25: | |
D’après Bii 8, (No 31) par-dessus les flots verts trajet dans le bleu le vent glace l’espace tempête rigide où stridulent des striures obliques, elles créent un chiasme eaux froides qui se froissent s’aheurtant à leur course c’est un nid d’effrois, l’inversion de l’ordre striures obliques créant un chiasme la croix du dehors, ce qui n’éprouve rien éclatent des macles, le sol se fend vulve de la terre, ces lèvres desquelles une masse massicot déborda feu qui s’est diffracté, a jeté paillettes saures ainsi le néant consume-t-il le dehors de là rien n’appelle rien ne répond l’homme n’y est pas |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé mardi 26 avril 2005 - 19h32: | |
"elles créent un chiasme... créant un chiasme" tu es sûr ? |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mardi 26 avril 2005 - 21h38: | |
Hé ! bonsoir, Marie-Christine Oui, pourquoi ? quelle est ton idée ? |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mercredi 11 mai 2005 - 14h27: | |
Oxymore, aussi, cette "tempête rigide" où les mots résonnent à la rencontre, aheurtés et précieux. "Nid d'effrois", belle et juste image pour ce tableau, à mon goût. Je ne sais quelle matrice y gît, suppliciée? Antithèse encore, cette vulve (mot certes audacieux, mais que j'ai toujours trouvé très beau) plongée dans le néant -"du dehors", précises-tu: sauve alors, bien que souillée de saures "paillettes"? Le feu d'artifice est fini: premiers temps d'un printemps sacré? Riche et fort, ton poème. Marie-Christine aura été étonnée par les répétitions (striures obliques/cré-... un chiasme)? |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mercredi 11 mai 2005 - 15h34: | |
Ah ! si tu savais comme ton commentaire me réconforte ! -"Matrice suppliciée", en effet, cette expression pourrait parfaitement s’ajouter au texte. -"sauve", non ! Je suis de ceux qui croient que tout "ob-jet" est chose morte – et je ne parviens pas à intérioriser ce déversement de plomb jaune. -"chiasme", ici, est moins la figure de style qui porte ce nom que le khi grec ( X ) lettre qui est aussi une croix de Saint-André (désaxée dans le tableau ; d’où le "désordre" que je signale). Le X est symbole ou signe de l’orientation ; quand il est dissymétrique, il y a désorientation. -Marie-Christine me semble généralement apprécier les rappels. Peut-être les trouve-t-elle trop rapprochés -ou inutiles, ici. Il faudrait son avis. Merci pour ton commentaire ; il prouve que je n’ai pas écrit quelque chose d’inintelligible. |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé samedi 14 mai 2005 - 10h12: | |
en effet, c'était la répétition qui m'étonnait. Je vais réfléchir tout haut pour savoir pourquoi elle m'étonne ici "tempête rigide où stridulent des striures obliques, elles créent un chiasme" "striures obliques créant un chiasme" Peut-être parce que la structure syntaxique est différente dans le rappel et que donc la reprise ne joue pas le rôle d'un leitmotiv, de reprise entêtante. Aussi parce qu'elle est répartie différemment sur les vers (enjambement dans le 1er cas) sans nouveau paragraphe dans le 2nd cas (et avec un participe présent). Alors elle ne joue pas non plus un rôle de redépart du poème. Je me demandais donc qu'elle était sa fonction. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé samedi 14 mai 2005 - 11h52: | |
Merci, Marie-Christine, de lire si attentivement les textes des autres. Je suis vraiment heureux de te retrouver sur ce site. Tes remarques correspondent presque point par point aux questions que je m’étais posées lors de la construction de ce texte. L’enjambement et le part.prés. (à la place de l’indicatif présent) n’existaient pas dans une première version. J’ai introduit ces bizarreries parce que ce n’est pas tellement un leitmotiv que je voulais faire chanter : je voulais suggérer, par cette différence ou, plu-tôt, par cette distorsion dans la répétition, la dissymétrie du X et l’espèce de chaos que cette dissymétrie créait. Plus œil de géomètre qu’oreille de musicien ! - bien qu’il y ait certaines dissymétries analogues à certaines dissonances. Je ne sais pas si ce que j’ai fait coïncide parfaitement avec ce que j’ai voulu faire… |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé lundi 16 mai 2005 - 10h06: | |
"striures/obliques, elles créent un chiasme" (...) "striures obliques créant un chiasme" A posteriori, le procédé est efficace. Je pense que s'il n'a pas paru évident, c'est que le chiasme ne s'est pas tout de suite associé dans notre esprit de lecteurs à l'idée de distorsion. Pour moi, j'avoue être resté trop "scotché" au sens stylistique du terme. |