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André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé lundi 18 avril 2005 - 11h12: | |
Visage de l’abîme Substrat d’un lieu qui n’est pas encore mais désire assumer une existence C’est pourquoi des pans de nuit s’effondrent des coulées de smalt s’écrasent cognant le soubassement et tonnent en un tohu-bohu de blocs tandis que selon les tractions et les poussées se déchirent, crissent et craquent cassures, traînées de craie, éclats turquins, ébauches de vigueur, fibrilles vertes tumulte en quoi le lieu prend consistance |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé lundi 18 avril 2005 - 12h22: | |
Joli big-bang de couleurs, de sons, d'évocations opératoires, objectales, photiques... "Visage de l'abîme" "des pans de nuit s'effondrent" "coulées de smalt" ... J'admire ton économie poétique: à la fois sobre syntaxiquement, riche en images présentées comme des constats de physicien, mais véritables concentrés esthétiques. Tu évites le côté flottant, abstrait du symbolisme. Ta maîtrise me fait penser à un Ponge qui n'aurait pas renoncé au fantastique. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé lundi 18 avril 2005 - 15h27: | |
Ponge ! Quel compliment ! Je circule dans les tableaux de Th. Le B. un peu comme quelqu’un qui regarde une tache de Rorschach puis qui, à partir d’elle, se met à monologuer; des psychologues verraient peut-être que je dévoile, ici et là, quelques aspects de ma psyché étrange. |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé samedi 14 mai 2005 - 10h55: | |
"Je circule dans les tableaux de Th. Le B. un peu comme quelqu’un qui regarde une tache de Rorschach puis qui, à partir d’elle, se met à monologuer" pareil pour moi. Belle énergie tellurique dans ton poème |