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André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 11 avril 2005 - 16h31: | |
À Tm
qui, en évoquant Vertumne, a réveillé ce souvenir :
En Etrurie
Oh ! la piazzetta réjouie par le soleil ! Mais nous la quittons pour un lieu moins encombré.
Nos cerveaux bruissent, par leurs antennes les plus fines se remplissent de rumeurs savantes : nous circulons parmi les tombeaux étrusques.
Y furent mis des couples aux mœurs raffinées, et non des chairs alourdies de sonnailles, comme vaches pâturant ; ni ces tribus pareilles aux torrents furieux qui charrient de la caillasse.
Point question, ici, de deuils peuplés de tumultes,
d’arbres que le vent agite de discours frénétiques,
ni du sang, foule qui flue, silencieuse, ou criant cris d'effraie.
Ce sont plutôt les flûtes de la brise,
le tintement muet de la neige sur le perron,
l'aube recueillie,
ou ce ruisseau sous la lune, sourire mélodieux de la nuit calme.
Non, pas même !
Ça ne ressemble à rien.
À personne.
Aux “visages suaves d'aimer” que Dante a vus en son Paradis, peut-être ?
La canso de Guillaume, le duc d'Aquitaine, conviendrait mieux, qui fit “vers de pur néant en dormant sur son cheval”. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 13 avril 2005 - 14h15: | |
Merci de me faire le dédicataire de ton poème.
J'aime cette évocation toscane typée qui glisse du plaisir sensuel en quête intellectuelle. Elle est hantée par les mystères que recèle l'Histoire.
Les Etrusques -nonobstant le viol de Lucrèce- m'attirent et la visite des beautés funèbres de Tarquinia est dans mes projets.
Dire que sans la pression gauloise, l'Etrurie aurait damé le pion à l'ambition romaine...
"Ce sont plutôt les flûtes de la brise,
le tintement muet de la neige sur le perron,
l'aube recueillie,
ou ce ruisseau sous la lune, sourire mélodieux de la nuit calme."
Eblouissant! |
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