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André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mardi 22 mars 2005 - 12h19: | |
Quand vous dormez… La lumière première, celle que l’on voit pas, n’a ni modèle ni apparence ni ressemblance ; elle existe dans l’inexistence ; personne ne la questionne ni ne la pense. De son mystère déborde une lumière « que l’on entend » ; elle retentit, celle-ci, voix formatrice : d’elle naissent les paroles de l’univers, les mondes ; et c’est ainsi que, progressant de bas en haut, nous savons qu’une voix première résonne sans cesse dans le néant, qu’elle est donc et qu’elle n’est pas, mais que de ce rien (ex nihilo) tout ce qui existe continuellement jaillit. * Quand vous dormez, si nul son n’est perçu, si nul rêve ne s’interpose, vous n’êtes plus qu’une respiration. En vous se loge alors la voix inaudible, celle qui recèle toutes les paroles, tous les timbres et tous les chants possibles ; et pénètre en vous la lumière qui ne se peut voir, l’intégral entendement, avec toutes les idées, toutes les intuitions, tous les pensers et raisonnements, en leur état latent. (Texte prévu pour Lumières (n° 30) de Th. Le Baill. Mais je crois que ça ne va pas. Et ne vois pas ce qu’il faut changer.) |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé mardi 22 mars 2005 - 13h35: | |
Je ne peux rien dire du rapport de ton texte avec cette toile car je ne peux plus voir correctement les tableaux avec ma machine qui fonctionne désormais en 16 couleurs. Et je n'ai pas mémorisée cette toile-ci. Pour ton texte, j'aime beaucoup son thème. Je ne vois pas trop ce qui te gêne. Peut-être un certain changement de ton entre le 1er et 2ème paragraphe ? Je crois que c'est lié à l'introduction du "vous" (le "nous" du 1er § est moins visible). Personnellement, je préfère le caractère plus "déshumanisé", je devrais dire "dépsychologisé", du 1er. Pour éviter le "vous", tu pourrais dire "Dans le sommeil, si nul son... tout n'est plus que respiration", etc A moins que tu ne veuilles au contraire tout recentrer sur le sujet. Pour le thème, c'est une curieuse coïncidence car j'essaie désespéremment depuis qlq temps d'écrire un poème à partir de Deuxième thalle (dont je me souviens bien) et tous les 2, nous partons plus ou moins de la même idée. Je trouve bien des résonnances entre ta phrase "de ce rien (ex nihilo) tout ce qui existe continuellement jaillit" et la 1ère de mon texte en cours : "Qui aurait pu croire que d’une telle absence puisse naître un filament de vie ?" ou encore cette autre : "Est-ce alors le mouvement du vide qui a engendré cet élan, la pigmentation du désir ?" En fait, l'étrangeté de la coïncidence n'est pas si grande. Je crois que nombre des tableaux de Thierry Le Baill suscitent cette pensée. PS. peut-être aussi un peu trop de "tous/toutes" dans le 2ème § |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mardi 22 mars 2005 - 16h14: | |
Je déteste revenir sur mes textes pour les corriger, mais cette fois-ci ce sera nécessaire. Tes remarques me montrent un ou deux chemins à suivre. Merci ! Les coïncidences que tu signales ne sont en effet pas étonnantes. Comme toi, je perçois presque toujours une “absence” ou un “vide” dans les tableaux de Th. Le Baill, vide où prend naissance une sorte de penser, ou d’où jaillissent (plus rarement) des images. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 24 mars 2005 - 9h19: | |
Beau thème, en effet. Mon humble avis: peut-être le registre choisi est-il trop didactique (N'a ni...ni...ni.../voix formatrice, en groupe attribut/et c'est ainsi que/l'ajout parenthétique: ex nihilo, pas vraiment nécessaire et redondant). La deuxième partie m'apparaît plus teintée de lyrisme. Je me dis que c'est p.ê. cela qui "gêne": un discours trop explicatif pour favoriser l'envol poétique attendu d'un si beau thème... Modestes élucubrations dont je sais que tu ne prendras pas ombrage. Ce serait dommage: il ne faut pas abandonner une si belle idée. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 24 mars 2005 - 11h46: | |
Merci pour ton analyse, Tm. Ai beaucoup de peine à rendre ce texte moins abstrait, et plus chantant. Devrais peut-être laisser davantage “l’initiative aux mots” ; il faudrait lâcher l’idée. Difficile. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 24 mars 2005 - 16h06: | |
Ex nihilo (Ci-dessus : “Quand vous dormez ”) La lumière première, on ne la voit pas elle ne brille en aucune flamme aucun vitrail ne la filtre elle existe dans l’inexistence Son mystère bourdonne comme rhombes en naissent les bruissements de l’univers, les mondes continuellement il résonne lieu sans espace lieu qui est et qui n’est pas mais d’où toute existence jaillit * Lorsque l’on dort, si nul son n’est perçu, si nul rêve ne s’interpose, on n’est plus qu’une respiration. Se loge alors, à l’intérieur, une voix, la non-encore, celle qui recèle toutes les paroles, tous les timbres et chants possibles ; y pénètre la lumière qui ne se peut voir, l’intégral entendement, avec toutes les idées et intuitions, tous les pensers et raisonnements, en leur état latent. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 24 mars 2005 - 16h07: | |
Et basta ! |
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