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Abîmes poétiques : le forum » Vos textes (publication libre) » Archives : octobre 2004 - mars 2005 » Clin. « précédent Suivant »

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Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 13h45:   

(D'après "Terre et mer n°22", de T.L.B.)

L'eau rôde à la paupière plissée de clarté
et c'est une émeraude noyée frangée d'orage
à voir ce marbre délavé précieuse ornière
une pupille diluée dans la pierre d'iris
apparaît au goutte-à-goutte du sablier
quel rêve éphémère tout juste encore envolé
mais c'était par un matin de haute marée
et la larme s'en est figée.
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 13h51:   

Métabolites.

(Autre version pour la même toile.)

Longitudinale

Grès livré au souffle du suroît
le temps s'y précipite en noire crête d'oxydation
arène ouverte au flux azuléen de noroît

Talisman

Nappe d'or
ton flux se fige
poussière bleue
poudre de lumière.
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 23h33:   

Métabolites. Ce titre irait mieux à la 1ère version, où toutes les images semblent fluer et se diluer organiquement (malgré l’émeraude, le marbre ; même le sable goutte) les unes dans les autres. (Images un peu trop compliquées, voire recherchées jusqu’à la préciosité, à mon goût.)
Il y a moins de transformations “bio-chimiques” dans la seconde version : seul le “temps” oxyde ou s’oxyde.
Quelques explications de ta part m’aideraient sûrement à mieux comprendre. Mais je sens déjà bien la fusion qu’il y a entre ton texte et le tableau de Th. Le Baill.
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé jeudi 10 mars 2005 - 11h19:   

Tu veux parler de la seconde version? Le tercet y mime la trilogie du tableau, qui semble faire fusionner sable et eau, engendrant un réactif noir. "S'y précipite" est à entendre au sens chimique du terme. "Longitudinale", parce que le tableau s'y donne à lire de sud en nord. (arène: sable résultant de l'érosion ; azuléen: azuréen en vérité, mais "azulejos" en espagnol, alors j'ai triché!)
"Talisman" est associé à une formule d'allure magique.
Ce ne sont là que divagations.
Le premier me plaît davantage. Je tiendrai compte de ta suggestion: il aura titre "métabolite" pour être proposé à Marie-Christine.
Ce que je trouve amusant, c'est que ce texte paraisse précieux, ce qui implique une recherche raffinée, -alors qu'il est une concrétion d'intuitions (auxquelles, il est vrai, il m'a bien fallu donner de l'ordre pour une transmutation versifiée; mais les métaphores étaient toutes prêtes sous la plume, engendrées par l'assimilation tableau / oeil-mémoire / sable-eau / temps-nostalgie / érosion-persistance...
Je ne sais pas si tu y verras plus clair!
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé jeudi 10 mars 2005 - 13h09:   

Si, je vois un peu mieux. Il reste que je démêle encore difficilement tes images, celles de la 1ère version. Azuléen, ici, (avec flux ) est mieux que azuréen, dont la sonorité est moins liquide.
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 11 mars 2005 - 13h18:   

Oyez, bonnes gens, l'acte de contrition du scribouilleur repentant: "goutte à goutte", locution adverbiale, n'est pas sujette au trait d'union. Hélas! Trois fois hélas! N'ai-je donc tant vécu, etc. (et plagiaire, en plus!).
Que dirait Pivot? L'opprobre m'accable, la damnation me guette! Portant bas le chef, je me signe devant vous.
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 11 mars 2005 - 15h43:   

Ne l’avais pas vu non plus, celle-là. Le goutte-à-goutte est un appareil employé dans les hôpitaux. Cette incroyable orthographe française !
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 11 mars 2005 - 16h19:   

vuE !!
Mais elle se justifie, l'orthographe donc. Le goutte-à-goutte est un appareil d'un seul tenant qui contient les gouttes futures. Tandis que ton sablier goutte, goutte après goutte.
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 16 mars 2005 - 20h38:   

J'aime beaucoup la première version. L'idée de l'eau et de son figement comme un sang qui coagule et durcit. L'eau et le marbre, la larme et la pierre précieuse, et la lente dessication du sable. Tout au long de ton poème court une image qui invoque les éléments premiers et donne pour moi un aperçu émouvant du Temps

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