suzanne
| Envoyé vendredi 02 avril 2004 - 18h13: | |
La dérobée Sur une barque à cœur ouvert nous ennonçons la houle les yeux fermés, comme on raconte le corps d'un autre au creux des doigts. Dans mon ventre une litanie s'installe sans pudeur. Un besoin sourd de chute, du retour promis, de la prochaine vague. J'ai plissé les yeux, pêtri les siècles de silence._______________ Je n'ai pas vu venir le rivage. La cote m'est étrangère et je ne sais en raconter ni les visages comme de très vieux oiseaux ni les fenêtres mornes. Les couloirs, les escaliers sonores où je te cherche ne m'enseignent que leur poussière. Alors la terreur à la bouche je m'en vais retrouver la mer au fond du coffre ou tu l'as enfermée. |