Auteur |
Message |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mardi 18 janvier 2005 - 16h07: | |
D'après "Terre et mer 27" (n°64) de Thierry Le Baill. Sur les plages entre les seins de sable les hommes dans les plis du vent cachent leur âme poisseuse. Sous la tente d'azur ils campent des blés mûrs aux rideaux des paroles. N'écoutant que leur patience les femmes en silence cousent des étoiles à leur espoir de se dire un jour trois morts d'amour. Athlètes les bébés éblouis volent des papillons sonores au temps trop lourd. A grandes enjambées le phare balaie toute aventure de fuite. La nuit se jette sur les lames amères. Déchiré le ciel saigne sur la barque bleue. Pétrifiés les marins se signent. Moi aussi. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mardi 18 janvier 2005 - 17h40: | |
J'aime ces embryons ou fragments de récits à l'intérieur d'un poème. Hors d'eux surgissent parfois une multitude de personnages invisibles, non-dits, aux gestes merveilleux ou terribles. |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé mercredi 19 janvier 2005 - 16h04: | |
Celui-là, je l'aime moins, pour ses descriptions un peu trop caloriques à mon goût et surtout son côté énumératif (il y a ça et ça et ça...) Cette impression d'énumération m'est donnée sans doute par la récurrence du schéma syntaxique avec circonstanciel ou adjectif antéposé en début de phrase : Sur les plages... les hommes, A grandes enjambées le phare, ou Athlètes les bébés, Déchiré le ciel, etc. Du coup, contrairement à "Pour éteindre", je ne sens pas ici de point de vue, d'angle du regard, dans ce texte, ce qui m'empêche d'y entrer. |
batman (Baptiste)
Identificateur : Baptiste
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 20 janvier 2005 - 18h09: | |
j 'aime beaucoup ce que tu écris. tu sais placer dans le verbe certains "rideaux de paroles " assez déroutants qui masquent derrière l 'apparente banalité d'une scène un effroi que tu sais nous transmettre et tu dévoile seulement une partie de la vérité ce qui laisse le lecteur assez dérouté pa r la violence soudaine de la scène. on a envie de se signer sans pour autant savoir pourquoi |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé vendredi 21 janvier 2005 - 13h26: | |
J'ai tenté de faire un tableau, né de mon imagination (la toile de T. L.B. est assez peu suggestive, d'où la liberté de voir ce qu'on veut, du moment qu'il y a un rapport avec la terre et la mer). Par ailleurs,, j'ai tenté une écriture plus surréaliste que symboliste. Vos témoignages m'encouragent à penser que dans toutes les figures de cas, ce sont les images que je réussis le mieux. Tant mieux: cela me permet de ne pas rester prisonnier d'une forme: le sonnet, qui commençait un peu à me fatiguer par son côté artificiel. Merci de vos commentaires! |