marc (Marc)
Identificateur : Marc
Inscrit: 8-2001
| | Envoyé lundi 08 juin 2009 - 0h25: | |
Genève, 7h15, le réveil n'est pas du bon côté du lit, et la journée commence par un rire...la période est faste, agréable, tendre et drôle.
Immeuble en travaux, façade en restauration, au 4ème étage, les fenêtres ont été recouvertes à l'intérieur comme à l'extérieur de plastique opaque. Ambiance particulière dans ce contexte général de crise et de grippe porçine, sensation de confinement poussièreux. Les ouvriers sur l'échafaudage parle à haute voix de "la dame qui n'a pas compris qu'il fallait laisser les stores ouverts", elle dort à poing fermé. Ils ont collé sur les fenêtres de grands avis très lisibles : "Merci de ne pas fermer les stores", "Merci de ne pas ouvrir les fenêtres". Ces placardages créent une sensation étrange au 4ème étage. Il y a manifestement quelqu'un dehors....
En un an, l'endroit est devenu familier et la couche est douce...
Les ombres vont et viennent bruyamment devant la fenêtre, le café monte très lentement, il est rapidement avalé, la journée démarre vite.
Je reprends la route pour Lausanne. Sur l'autoroute, en sens inverse, les bouchons du matin, les queues, les accidents, les coups de frein.
La journée est belle, la météo dirait "température de saison".
A la radio ce matin, sous le pompeux label de "grand 8", les habituels invités :
- un économiste,
- un prêtre
- un historien
- un cuisinier
- un français qui parle plus vite que tout le monde
- un invité dans un studio éloigné avec lequel la liaison est sujette a quelque problème techniques
débattent de la baisse d'audience de TF1 (enfin) et de la probable concurrence de Facebook
(c'est en tout cas l'hypothèse martelée par le journaliste qui la répète 5 fois) et comme si il n'y avait pas assez de sommités sur le plateau,
on invite encore Cirulnik et sa résiliance pour faire mousser le tout, qui évidemment se dégonfle comme un soufflé tiède.
J'opte finalement pour le calme du duduk, un disque reçu la veille de mes parents qui reviennent d'un voyage en arménie
Passage rapide à la maison, le temps de quelques téléphones et rendez-vous avec Patricia pour mettre au point son site.
Devant chez elle, une banale camionnette très banalisée, un agent de la force publique et un radar sournois qui titique au passage de pratiquement chaque voiture.
Les caméras fleurissent, elles emplissent notre espace urbain.
Intéressante petite salade d'épinards frais, fraises et poivre
Et pendant ce temps, quelque part sur l'océan atlantique,
les restes du vol AF 447
Je retrouve à la maison les derniers restes des bouquets de tulipes séchées photographiées ce printemps,
et un magnifique bouquet de lys exilés temporairement sur le balcon, parfum oblige....
Semaine du goût oblige, je reprends la route pour aller valider les événements jurassiens.
Halte à la pompe, sourire endormi de la caissière qui me souhaite un bon dimanche (on est jeudi)
L'essence est remontée à CHF 1,62 et il paraît que c'est une bonne nouvelle, l'économie repart.
Lausanne, (Yverdon), Neuchâtel, la Chaux de Fonds, les franches montagnes, ces vertes rondeurs, le Noirmont.
L'année durant, nous recevons pour la Semaine du Goût des propositions d'événements. Le début du mois de juin est comme chaque année consacré à la validation de ces événements dans toute la Suisse, et l'étape du Noirmont est devenu un passage obligé. Un passage teinté de saveurs régionales dans un haut lieu de la Gastronomie suisse, sous la main du maître Georges Wenger.
Convivialité goûteuse, saveurs sublimes et ancrage terrien font de ce lieu un temple, mais en même temps le lieu de la détermination, le lieu de la défense des valeurs du terroir et du travail bien fait.
Repas magnifique :-))
Fin du repas, un premier contrôle de police stoppe la voiture qui me précède, je continue.
30 minutes plus tard, deux autostoppeurs perdus hors des grilles horaires des transports publics m'accompagnent pour un bout de chemin. A l'entrée de leur village, un deuxième contrôle de police arrête la voiture qui vient en face. La nuit est belle.
Je repasse devant ces agents de la maréchaussée au retour, et à nouveau ils arrêtent le véhicule qui vient en face.
Il y a parfois des anges ....
Fin de ce 4 juin 2009 |