Noninscrit (Noninscrit) Identificateur : Noninscrit
Inscrit: 4-2008
| Envoyé lundi 23 juin 2008 - 20h17: | |
S'est étiré mollement, a entrouvert un oeil et constaté sa présence. Moi je m'endormais, pendant qu'il se roulait dans l'encre noire. Et puis d'un coup, il s'est jeté au bas du lit, le quatre-juin: "Il fait jour". Il est sorti. L'air n'avait rien d'un matin de juin. Il était plutôt bleu lavande, une pointe de framboise qui sent l'ombre. L'air rafraichi d'un jour bien réveillé, qui s'élance sur le pont pour traverser la Seine. En fronçant vaguement les sourcils. En ajustant son sac à l’épaule...Remontant légèrement son col. Jetant un œil à sa montre, passant en courant au feu rouge. Dans le métro il s'oublie un peu. Rêvasse. Les visages embrumés des Parisiens, sourds aux cris de la rame qui siffle, encaisse les chocs, butte/ rebutte/ butte/ rebutte, s'accroche ferme aux rails et file. Son autre, Hier, le surprend. C’était au creux d’un TGV, les cris des couleurs au dehors. Aucun rapport, à part les rails. Ils discutent pendant tout le trajet, dans la rame qui file. Comme tous les jours, et pour un rien. Et file, le quatre-juin. Derrière, je cours. Quand la nuit retombe, il ralentit un peu et je l’attrape. Triomphante, j’attends minuit. Survivre à son agonie. Bientôt le cinq… 4/ 3/ 2/ 1… Le cinq il est toujours là, s’étire mollement, entrouvre un œil et constate sa présence. Après tout demain, c’était encore lui. Et toujours. |