Nao (Nao)
Identificateur : Nao
Inscrit: 6-2004
| | Envoyé jeudi 19 juin 2008 - 17h32: | |
Le matin est là. Le soleil aussi. Ses rayons éclatant, ne sont pas filtré par ces nuées grises narguant depuis des semaines un printemps étouffé.
Les rêves ont été lourds ma tête pèse encore. L’air est tendu, la journée va se dérouler compressant petit à petit l’attente.
Jusqu’à l’explosion. Déchiquetant tout espoir, ou projetant très haut des sourires jusque là impatients.
Je suis seul dans le lit, on s’affaire déjà en bas, frénétiquement, les tasses tintent, à moins que se soit la cafetière.
Puis débute une litanie de gestes, d’habitudes et de contraintes. Déjeuner, vêtir, laver, allumer, ronchonner, stresser, casser quelques menus objets récalcitrant.
Puis le voyage, long, embrumé, à deux aujourd’hui, main dans la main quand la route est droite.
Les pensées perdus dans des méandres qui se rejoigne et s’éparpillent, des cul de sac, des murs a escalader le sommeil embaumant le tout dans une torpeur légère…
On se sépare quelque mots, gémissements, d’encouragements, d’espoirs, d’amour.
Puis c’est l’enchainement le réveil de la machine : ordinateur, documents, dossiers, fichiers argents, messages, urgence, mécontentement, organisation, pas de droits à l’erreer plus vite, rendez vous chez l’expert comptable, je pars, le patron me rejoindra, il me double sur l’autoroute, rien de sert de partir à point il faut toujours courir, tout s’accélère encore : clients-patron-experts comptables-argent-profits-pertes-retard-pénalité-a rgent déshumanisation-argent-l’œil… sur le téléphone… dans l’attente d’une nouvelle qui tarde, tarde et que le temps semble vouloir inexorablement rendre mauvaise…
Puis fin d’entretien résultat mitigé tout est tiède les sentiments, l’ambiance les résultats…
Etat d’esprit formaté à une entreprise qui vend un peu de rêve mais qui un jour me fera perdre le quelque peu de raison de bon sens et de calme qu’il me reste…
Puis coup de fil petite voie fébrile, déçue, non..oui.. la liaison est mauvaise la nouvelle semble être bonne j’essaye d’entendre mieux.
C’est un soulagement une barrière est tombé ou on a sauter au-dessus, la ligne n’est pas atteinte mais l’horizon quelque peu dégagé, l’espoir peu survivre.
Pour un instant nous savons ce que nous attendons, ce que veulent nos espoirs, un but qui en appelle d’autre une arrivé qui ouvre d’autre chemin de traverse, mais qui offrirai de l’air et de l’humain.
L’’espoir de ne plus trop déséspéré, que le carcan se déssere, à peine, mais, quand même, c’est bon à prendre, il faut toujours des miracles d’effort sur l’esprit et le corps pour quelque moments de détente.
L’attente est prolongé mais pour un sursis, on a sursoit l’espoir mais aussi la déception…
Bon je ne passe pas au bureau il est presque l’heure de rentré nous allons quand même pouvoir fêté ça, non pas encore fêté mais en profiter un peu.
Félicitation… petit moment très tendre, doux.
C’est bon de se donner de l’espoir, de se porter l’un l’autre de réussir quelque chose quand la malchance est quotidienne.
L’impression de déjouer le sort est assez extraordinaire, ce sort qui nous avait donné une année 2007 d’une longueur et d’une difficulté incroyable avec tout type de déconvenues et de malheurs.
On se sent puissant une puissance rassurante, bienheureuse, un regain de confiance en sois celle qui fait avancé, oublié les issus inéluctable et les déchirures, celle qui donne envie de force pour sourire au quotidien maussade et au passant fait de grisures.
« Fuir une nouvelle fois l’absurde qui suit mes défaites…
Précéder la crainte en pavant le chemin qui y mène de pierres roses.
Eveiller quelques rêves…
Qu’un grand coup de canon fasse s’envoler les corbeaux griffant l’intérieur du crane.
Il se reposeront, mais m’accorde quelques repos, leurs ailes battent.
Le temps de fermer les yeux enfin sans trembler, laisser aller mes bras sans les crisper, respirer mes mains sans moiteurs.
Dort !
Corps libre.
Esprit plein.
De chemins sinueux qui mènent quelque part.
Je sais que tu souffres, ce n’est pas fini,
Mais sent cette odeur de pollen, le parfum des printemps qui survivent.
Tu as reçu quelques fruits de l’arbre que tu taillais.
L’été sera fertile ou peut-être trop sec.
S’il est fertile la plus belle moisson t’attend.
Si la sécheresse t’attrape il faudra être forte.
Les tilleuls battent des bras peut-être qu’ils t’applaudissent
T’apprennent à aimer le vent qui me caresse.
Ne fane pas tes yeux.
Ecoute ma musique, dit moi si elle est belle.
Je suis peu musicien.
Je compose de mon mieux.
Il est si loin de te rejoindre.
Berces quelques dragons.
Fuit une nouvelle fois l’absurde qui pousse sur les défaites…
Eveilles quelques rêves…
Précède la crainte, en pavant le chemin qui y mène de pierres roses.
Les grandes plaques de désespoirs sont rivetés par les bonheurs.
Les rivets sont tes rives, et mes rêves leurs plages. »
L’intérieur de ma tête semble une poésie quelques mot en sortent déformés retranscrivent de façon barbare les airs qui me berçaient.
Puis fatigue, lourdeur. Nous sommes 4 les esprits un peu lent, la chaleur la fatigue la décompression. Nous mangerons ensemble doucement assez serein finalement.
On rentrera un peu tard la bonne humeur n’efface pas la fatigue mais la fait oublié plus facilement,
Notre petit nid est beau, tranquille perdu dans la verdure, chaque soir, dans cette forêt cimenteuse et poisseuse, me le rappelle.
La douche est très bonne les caresses aussi.
Une boule de poil se frotte à nos jambes peluche sauvage, espèce de réceptacle d'émotions qui nous renvoie à la figure nos humeurs du moment.
Ce 4 juin fus finalement une sacré journée.
Dormons. |