André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 21 avril 2005 - 11h47: | |
Une vie Monsieur*** détestait le velours, les dentelles, les girafes, les féministes, les pacifistes, le hockey sur glace, les anarchistes, les violettes (« trop humbles »), les mouches et moustiques, les bidonvilles, le café sans sucre, la neige, le vent, le printemps; il trouvait la température « atroce au-dessous de 12°C ainsi qu'au-dessus de 24°C » ; il trouvait les roses « banales », le beurre « actuellement trop jaune », le lait « actuellement trop peu crémeux », la pornographie « incroyable », les pianos « encombrants ». Il soutenait que l'invention du lave-vaisselle était « géniale », que Claude François était « sympathique comme tout », que les chats sont « méchants quand ils sont noirs », que la soie était « trop chère ». Il aimait la laine, le village de son enfance, la bière, l'argent, les pommes de terre, les récits relatifs à la Première Guerre Mondiale, le chocolat, la crème fouettée, le boudin grillé, l’armée suisse, les femmes très blanches. Il avait joué du cornet à pistons dans sa jeunesse, avait gardé avec grand soin son instrument qu'il astiquait régulièrement. Il estimait beaucoup le bon sens et - paradoxalement - les dogmes du Catholicisme romain ainsi que les plantes carnivores. Il aimait à honorer les morts. Il avoua, un jour, avoir une admiration sans bornes pour les sarcophages en général (égyptiens, sidoniens, chinois, étrusques, phéniciens, romains, mayas, mérovingiens) et pour celui de Toutankhamon en particulier… Cet homme composa des textes de tous genres, hormis des poèmes, écrits qu’il méprisait. Il mourut à un âge avancé vers la fin du XXème siècle. |