Hélène (Ailen)
Identificateur : Ailen
Inscrit: 9-2001
| Envoyé jeudi 03 juin 2004 - 23h22: | |
Deux amoncellements de sable Face à face Eloignés . Perspective L’un plus proche semble dominer l’autre . Il faudrait une coulée d’eau Tiédeur de larmes le sel est sans importance Seul un chant mélodieux est signifiant comme une source en fin d'hiver hésitation. Oseras-tu poser ton pied si nu au bord du précipice ? Pourtant la tentation tenaille ta cheville attirance immense pesante, obsédante . Même pour atteindre le vent s'impose cet obstacle Les embruns de la mer étrangère distance semblant à ton désir mesure de l’infranchissable. Tu t’allonges , te rends fragile , abandonnée La brûlure est présente , insiste. Echange Don Partage Fusion Fouillis de feuilles dispersées Il faut la pluie après l’orage pour que l’eau fraîche et grise pénètre l’humus Que le vent s’immisce que la terre s’élève en une respiration patiente obstinée Enfin atteindre dans l’envol la pierre du désir. Ralentir Ne pas manquer la cible. Des cercles à parcourir le plus éloigné d’abord Son diamètre te semble infini Il ne faudra pas manquer le dernier point de sa chute Tu seras soulagée en posant ton orteil hésitant sur le bord du second cercle . Un mot pour un soupir. Rythme d’un cœur à la cadence en syncope Un bémol pour laisser au temps . Le loisir de se construire . soigner cette blessure Elle saigne doucement sans douleur encore Tu as accroché une éclaircie d’espérance à la lame imprévue d’un silence ne pas la déchirer la toile opaque à franchir avancer doucement. Le chemins de sable sont d’abord fragiles . Dors La nuit te montrera quelques secrets du labyrinthe .
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