JG
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 18h21: | |
Conte à rebours Avec les nuits fardées d’étoiles inodores Avec les yeux mouillés à leur dernier printemps D’un soleil trop mordu des phrases odorantes Les jours en pointillés qui ne reviendront plus L’ironie murmurée comme un dernier « je t’aime » Qui te disait hier « il est si beau ton chant » Ces mots à en mourir… Tant les mots que l’on sème D’amour au vent debout Tant la marche du temps Au temps qui s’actualise Et du plus bel accord Sur les écrans vernis de l’aube et des distances En cet air alangui et du nouveau décor Aux couleurs de demain Dans nos flaques d’étoiles A peindre l’impossible à l’ombre des néons Réinventer la vie, la vie qui recommence A nos diables vaincus Le temps semblait si long Aux horloges du dehors aux hivers et aux stances A nos clochers conquis d’orgues électroniques Nos lèvres au goût de pomme imbibées de serments Nos miroirs, nos reflets, irréels, synthétiques Nos musiques gravées Mêlées de sentiments La brume enfin posée… De toi… Là… Comme une ombre Dans sa vague, pliée… le temps de recueillir Un coeur évaporé… confins d’une légende Telle celle d’un livre… Les soirs illuminés Le rêve enfin brodé quand les mots se confondent… Les voix qui te contaient en vers un chant d’amour En pluie d'aérolithes... Au ciel... Et d’où s’évente... L’indécence de l'âge en un Conte à rebours
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