Auteur |
Message |
RGoubet
| Envoyé samedi 15 mai 2004 - 2h12: | |
LES HALLS DE GARE Dans les halls de gare Lêves-tot, couches tard, Banlieusards et clochards, C’est l’heure du petit noir. Dans les halls de gare, Se croisent des gueules bizarres, De bidasses en permission, De quelques putes en faction, De poivrots enivrés, De travelos qui vont se coucher. C’est là la fleur d’une faune Repères égarés, qui zone, Aux lumières d’une verrière éclairée Des premiers rayons d’un astre blasé. Dans les halls de gares, Des solitudes s’égarent, Se perdent des repères, Des enfants sans mères, Des voyageurs sans bagages, Mais pour quel voyage ? Je me fous de la vie duraille, Des cheminots en bataille, De la lutte des classes, De l’heure à laquelle le train passe, Marchandises ou voyageurs Les trains me filent des vapeurs. Dans mon hall de gare, Y’a un train qui part, Un dôle de train de vie Sur une ligne en sursis... Robert GOUBET
|
Ulyssia
| Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 10h25: | |
votre poème m'a rappelé ce texte j'aime bien les échos par poème interposé. PETIT NOIR Sur la vitre! les larmes de la vie dessinaient des barreaux et peut être, les pailles de ses yeux pour boire son chagrin. Il se laissait tremper de nostalgie extrême. Ses doigts vides glissaient de la table trop froide Pourtant libre soudain au centre du pardon, assis , blotti tout contre une autre solitude, il oubliait son verre , et posa la monnaie dans l'assiette ébréchée par ses douleurs anciennes. Il était trop lucide et ce café amer Qu'apporterait bientôt le garçon trop lointain lui donnait la nausée. Une brume épaissie bornait le paysage voilait les fils du vent les humains disparus. Ils étaient loin de lui. Ou c'était lui peut être, qui ne les voulait plus.
|
|