Tm (Tm)
Identificateur : Tm
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| | Envoyé vendredi 04 juin 2010 - 17h05: | |
Réveillé avant l'heure, je me suis attardé, exceptionnellement, sur l'ordinateur, un mug de café fumant à la main. Le soleil va cogner aujourd'hui comme la misère sur le pauvre monde, il faut ouvrir tôt les combles à l'air encore frais.
Les autos s'égrènent parcimonieusement avant la grande ruée de 7h30.
J'ai l'impression -rare et délictueuse- d'avoir tout mon temps et c'est un piège dans lequel je tombe à pieds joints, car je partirai de chez moi en retard.
Mais au moins, j'aurai le temps d'écouter des extraits de l'Opéra des gueux, revu par Sir Britten.
Bah! à quoi bon relater une journée qui s'annonce d'une banalité sans borne? Dessinons-la à gros traits: il y a le temps professionnel troué par l'absentéisme des jeunes générations démotivées. Il y a le temps privé, bâtard jusqu'en fin d'après-midi, partagé entre le travail complémentaire, l'acte professionnel à domicile, et le vrai, l'intime: délassement et, peut-être, ce soir, dîner en ville...
Mais il y a aussi le temps civique: revendication, solidarité et... écoeurement!
Ah pis!...
Mais il y a cette exploitation didactique d'une chanson de Ferrat, pour le Bac qui approche.
Cet arbre généalogique dont une pièce de puzzle arrive aujourd'hui par la poste, à propos d'un grand-père centenaire et enfant naturel, qui faisait les poubelles étant petit et a failli abandonner ses enfants autrefois.
Il y a ce livre rare que j'attends et qui n'arrive pas Le Voyage de Fan Farédin de l'abbé Bougeant.
Ce taboulé sous cellophane que j'ai avalé en deux coups de cuillère.
Ce bouton de braguette qui a sauté... Ai-je grossi? Est-ce un acte manqué?
Ah pis!...
Bon, à 17h, le moral remonte. Ma compagne a besoin que je remonte le sien. Il n'y a pas meilleur anti-dépresseur que l'aide à autrui.
Et puis mes minettes qui viennent de temps à autre me faire des câlins.
Banal, mais ça c'est précieux.
Alors, je me mets à siffloter "quelque chose de joli/Des vers peut-être ou de la prose/Un instant de rêve ou de pause/ Dans le tumulte de la vie"...
Communique-moi ton feu, Jean Tenenbaum, toi qui croyais au temps des cerises... |