Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé dimanche 18 juin 2006 - 21h17: | |
"Lorsque, devant une scène de la nature, un arbre qui fleurit, un oiseau qui s'envole en criant, un rayon de soleil ou de lune qui éclaire un moment de silence, soudain, on passe de l'autre côté de la scène, on se trouve au-delà de l'écran des phénomènes, et l'on éprouve l'impression d'une présence qui va de soi, entière, indivise, inexplicable et cependant indéniable, tel un don généreux qui fait que tout est là, miraculeusement là, diffusant une lumière couleur d'origine, murmurant un chant natif de coeur à coeur, d'âme à âme." "L'infini recherché est bien un in-fini. Le vide qui prolonge un rouleau de peinture chinoise est là pour le signifier. Ce vide mû par le souffle recèle une attente, une écoute qui est prête à accueillir un nouvel avénement, annonciateur d'une nouvelle entente. En vue de celle-ci, l'artiste, quant à lui, est toujours prêt à endurer douleur et chagrin, privations et perditions, jusqu'à se laisser consumer par le feu de son acte, se laisser aspirer par l'espace de son oeuvre. Il sait que la beauté, plus qu'une donnée, est le don suprême de la part de ce qui a été offert. Et que pour l'homme, plus qu'un acquis, elle sera toujours un défi, un pari." (Albin Michel, PP.160 et 161.) Méditations d'un passeur Orient/Occident non dépourvues de présupposés, certes, mais non moins passionnantes. Méditations à méditer, donc. |