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Auteur Message
Asicsam
Envoyé jeudi 03 juin 2004 - 14h34:   

Bonjour à tous,
je voulais vous soumettre cette simple question :
Être poète en 2004, que cela signifie-t-il pour vous ?

A vot' bon coeur et faites chauffer les claviers !
Ulyssia
Envoyé jeudi 03 juin 2004 - 22h50:   

sans doute inconsciemment être le miroir de 2004
tout en étant un être humain , toujours le même depuis toujours , avant tout.

amitiés
iris
Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 12h12:   

La poésie est le parfum de la vie;
La plume faite épée afin de défendre le Saint axe et la Grande Mère...
Ce qui reste malgré nous.
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé vendredi 02 juillet 2004 - 14h35:   

La poésie défenseur de la syntaxe et de la grammaire ? Etonnant comme réponse mais pourquoi pas
Philippe Nollet
Envoyé jeudi 08 juillet 2004 - 7h57:   

Etre poète en 2004 c'est plus que jamais refuser la médiocrité de cette époque faussement consensuelle, cette tyrannie de la société de loisirs qui fait croire au bien-être alors qu'elle l'empêche par nature.
Etre poète en 2004 c'est comme être poète en 1952 ou en 1780. La fonction du poète, s'il en a une - ce qui reste à prouver - serait de passer outre les contingences de son temps et les "lois de la nécessité".
Un poète est là pour faire naître la beauté, et la faire naître même de la laideur pour peu qu'il l'exprime clairement et profondément.
Un poète est là pour donner de la chair à sa pensée, pour travailler le langage comme une matière vivante et non comme un support abstrait purement théorique.
Un poète est un déclencheur de foudre, un voleur de feu,un faiseur de miracles, un initiateur de beauté...
On n'a pas besoin de poètes en 2004, et en même temps on n'en a jamais eu plus crucialement besoin... Paradoxe ?
Le poète est paradoxe.
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé lundi 12 juillet 2004 - 9h02:   

J'ai envie d'écrire, j'ai besoin d'écrire, comme d'autre expire, j'aspire à écrire et leurs douloureux soupirs se retrouvent à ma plume, c'est moi qui assume cet air tacite qui s'envole...
Qui colle à mes doigts et que je doit poser là, taciturne sur le papier...
marc (Marc)
Identificateur : Marc

Inscrit: 8-2001
Envoyé mardi 13 juillet 2004 - 16h22:   

Poète en 2004,
comme en 1904 ou en 2040,
je ne me suis jamais dit poète.

Pourtant il m'est arrivé de dire
que j'écrivais de la poésie mais principalement
pour me différencier de celui qui écrit :

une liste de commission,
un article,
un roman,
une thèse....

pour ne pas avoir à expliquer plus longuement,

que mon écrit est un écrit régulier,
que c'est quelque chose de sérieux,
que j'y prends du plaisir,
que parfois c'est court et d'autres fois plus long,
que je joue avec des sentiments, des images, des sons, des couleurs

Cette appelation de poète me paraît plus être
une donnée externe, un qualificatif posé sur ce que je fais,
sur ce que nous sommes ou faisons,
une case, un signe de reconnaissance.

J'aime bien cette idée que la poésie est partout,
et que certains ont le privilège de la voir
ou de pouvoir trouver les mots qui permettent à d'autres
de percevoir ces merveilles, ces furtivités souriantes,
comme ces flots de larmes retenues....
Lily n'aime pas la poésie
Envoyé jeudi 15 juillet 2004 - 13h04:   

Etre poète en 2004, c'est être tres brun, les cheveux mi-longs qui tombent devant les yeux.
Fumer du tabac et porter des converses bousillées ou des vans en dammiers, elles sont vraiment funny celles là.
En été comme en hivers, portons une écharpe ou à défaut une étoffe qui fait style.
Ne pas oublier le teint diaphane et acheter du talc pour bébé.
Anonyme
Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 18h50:   

Le poète n'est rien
La poésie est tout
Et ne cherchons pas à expliquer que des sombres nuages éclate soudain la foudre, soyons électrisés et taisons-nous

Le politique voit plus haut
L'écrivain voit plus loin
Le scientifique voit plus près
Le philosophe voit plus vaste
Le musicien voit les danses
Le peintre voit les couleurs
Le sculpteur voit les formes
Le réalisateur voit le cadre
Le poète regarde ailleurs....
personne
Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 23h00:   

anonyme tu m'ennerves avec tes phrases toutes faites juste bonnes à contredire. le poète c'est tout ce que tu viens d'énumérer. le poète est un visionnaire, une sorte de médium en contact avec le visible et l'invisible, c'est le pont entre ce monde et tous les autres
personne
Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 23h02:   

anonyme tu m'ennerves avec tes phrases toutes faites juste bonnes à contredire. le poète c'est tout ce que tu viens d'énumérer. le poète est un visionnaire, une sorte de médium en contact avec le visible et l'invisible, c'est le pont entre ce monde et tous les autres
A.Maraja
Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 23h37:   

être poete pour moi ce n'est rien que regarder parfois de derriere une vitre de bus la ville qui se dépéche de rentrer chez soit c'est la voir sans la voir c'est l'immaginer differente c'est traverser le jour sans y appartenir
être poete quelque soit le siecle c'est peut être à un moment donné s'avoir s'arreter prendre le temps d'arreter le temps et dans nos courses folles respirer respirer respirer jusqu'à s'faire eclater les poumons
A.Maraja
Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 23h56:   

à Lily
Je suis Blond mais il est difficile de le savoir puisque je suis rasé, j'ai arrété de fumer depuis la 4eme. Je porte des Nike ou des des Pumas (grande occasion) et comme écharpe, je me contente d'une chaine de communion.
Heureusement que je ne suis pas poete, tu m'aurais vexé.
Louve (Louve)
Identificateur : Louve

Inscrit: 8-2001
Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 0h43:   

à koko, koko et demi
...
on a oublié de dire que
un poète est un peintre
qui fait avec des mots

koko je t'ai envoyé 3 ou 4 mails
tous me sont revenus
hélas...
???

maikam
Y Denoyelle
Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 1h03:   

Et qu'aux vers je m'escrime
Ainsi qu'à la couture
Je vide ma déprime
De sa littérature

Vraiment, c'est ton bonheur?
Vas rime rimailleur
philippe nollet
Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 10h07:   

Le poète c'est surtout celui qui ne se demande pas s'il l'est ou non mais se contente de le vivre. (C'est peut-être une phrase toute faite ?).

Blague à part, on comprend assez pourquoi (et comment) Lily n'aime pas la poésie vu sa définition du poète tel qu'elle le voit - et ça n'est pas une critique de ma part...
personne
Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 11h00:   

lily arrête de te faire remarquer ainsi je vais finir par être jalouse
Anonyme
Envoyé mercredi 28 juillet 2004 - 11h23:   

*********************
poésie attitude
les mots ne nous appartiennent pas

regard
choix
et gestes
humilité toujours
credo souvent
parfois les mots
aussi
en bise légère
ou en rafale
en caresse et murmure
en coup de poing
jamais l’arrogance
jamais la suffisance
sur la pointe des pieds
loin du vacarme
humaniser

la plus belle fille du monde
ne peut donner
que
ce
qu’elle
a
*********************
franz (Franz)
Identificateur : Franz

Inscrit: 9-2000
Envoyé samedi 31 juillet 2004 - 17h19:   

Être poète?

- "Je ne suis pas poète! Je ne suis pas poète! Non! Non!" Si la personne pense le contraire en se défendant de l'être, être poète, consiste à nier qu'on le soit!

Si c'était vrai! Je me verrais dans l'impossibilité de dire que je le suis. Il me faudrait plutôt le nier... :-)

Avoir des émotions, des sensations, des sentiments? Mais tout le monde en a! En avoir plus, de plus forts que les autres? Peut-être! Mais il ne faut oublier qu'il y a beaucoup d'hystériques chez qui ils font boule de neige effroyablement, les émotions et tout le bataclan.

Avoir de l'imagination, des rêves? Peut-être! Mais qui n'en a pas? Les auteurs de sciences fiction, les adolescents, les visionnaires... mais tout le monde enfin!

Aimer les mots et la stylistique? Le poète n'est pas le seul dans ce domaine. Des centaines de personnes et de spécialistes jouent aux mots.

Alors être poète, je ne sais plus ce que c'est. C'est tout à la fois et si peu...

Moi, je dis que je suis poète! Je ne le nie pas. On me le dit, on me le répète. Ceux qui me lisent... Certain(e)s adorent mes écrits, d'autres les méprisent en les trouvant anciens, démodés, retro, que sais-je.

De ces temps-ci, je ne le suis plus. J'ai perdu l'inspiration. Bien d'autres choses me préoccupent. Je n'écris plus de poésie. Plus le goût! Mais ça pourrait me revenir quand j'aurai du temps et que je me retrouverai dans un climat plus positif à la création. Quand? Ce n'est pas pour demain... un jour peut-être.

Alors, un des essentiels au poète, ne serait-ce pas l'inspiration?
Simon (Simon)
Identificateur : Simon

Inscrit: 1-2001
Envoyé samedi 31 juillet 2004 - 18h54:   

qu'est-ce qu'être poète?

à mon avis, c'est une "donnée externe", comme disait Marc, c'est un rôle, que l'on se donne, que l'on se fait attribuer, pour fonctionner en société. Si, quand on se fait demander ce que l'on fait dans la vie, on répond "je vie", on se fera rapidement mettre de côté. La société exige de nous que l'on se qualifie, que l'on puisse être rapidement identifié à une case prédéfinie. Et, en effet, la société actuelle, avec sa complexité, ne pourrait pas fonctionner sans ce jeu des rôles.

Alors, si on utilise cette prémisse... être poète, dans notre société, c'est écrire de la poésie, et d'en vivre. Serait bien incroyable celui qui se dirait poète, mais qui n'a rien publié et qui ne vit pas de cette poésie. Ce serait se dire musicien sans jouer de la musique dans un groupe ou un orchestre, ce serait se dire professeur sans enseigner, se serait se dire médecin sans soigner de malades.

le terme poète n'a aucune signification en dehors de l'étiquette qu'il procure en société. Tout comme un médecin n'est plus un médecin quand il est perdu, seul, dans le désert... il n'est alors qu'un être humain, avec certaines connaissances, plus ou moins utiles dans ces circonstances.

pour moi, la poésie, c'est de fuir, continuellement, cet étiquettage... c'est de se dévêtir de cet habit trop serré qu'est notre rôle dans la société, et de fuir, au loin des conventions, des pressions, des prisons de la pensée. C'est d'aller s'asseoir en-dehors de tout, avec uniquement notre âme humaine en bagage, pour contempler le monde. C'est ainsi de le voir sous un aspect qui échappe à tant d'autres. C'est de l'aborder avec des yeux irrémédiablement jeunes, car à jamais libres.

Le poésie, ainsi, ne cherche pas à se définir, car elle est libre, elle se contente "d'être". Par le fait même, elle échappe à tout ceux qui ne peuvent détacher leur esprit des lourdes chaînes imposées par notre vie en société. Plus la poésie tente de se définir, plus elle s'évanouie, plus elle disparaît.

Le poète, si ce terme peut avoir une certaine existence intrinsèque, est alors beaucoup plus un instant, un moment, où l'Homme flirte avec cette poésie. Un instant où il réussit à s'extirper de tout, pour respirer à l'air libre, finalement. Qui peut croire vivre toujours ainsi ? chaque événement de la vie nous ramène à nos rôles, nous replonge au creux de cette mer sombre, loin de la surface libératrice qu'est la poésie.

Ce sont moments de grâce... plus fréquents à certains qu'à d'autres, mais somme toute, très peu fréquents.

Tout ce qui entoure ensuite la poésie, tel que reconnue en ce monde, soit les mots, le rythme, la rime, la structure, l'historique, ce ne sont que des outils, que des procédés, que l'Homme-poète au prise avec la poésie décidera d'utiliser ou non... ce ne sont pas les fondements de la poésie, à mon sens, mais plutôt des règles d'utilisation, parfois à la mode, parfois démodées, mais de bien peu d'importance.

ainsi donc, selon la définition, on peut choisir d'être poète, si on se rapporte au terme qui définie notre rôle dans la société. Mais en dehors de cela, de ce rôle, on ne peut choisir d'être poète... on l'est ou non, selon que l'on soit capable d'entrer en contact avec la poésie.
franz (Franz)
Identificateur : Franz

Inscrit: 9-2000
Envoyé dimanche 08 août 2004 - 4h14:   

"Le terme poète n'a aucune signification en dehors de l'étiquette qu'il procure en société." Simon

Non, mais alors! Mais, qu'est-ce qu'on s'en fout de la société et des rôles. Ceci n'a rien à voir avec le fait d'être poète ou de ne l'être pas. La poésie, c'est quelque chose d'intérieur à soi.

Et puis, le médecin dans le désert reste encore médecin, même s'il n'y soigne personne. Un médecin retraité ou radié demeure toujours médecin. Et le poète qui n'écrit plus rien demeure poète, car il conserve en lui ce potentiel d'écrire.

Par ailleurs, le poète qui n'aura jamais rien écrit (celui qui en avait le potentiel), personne ne l'aura jamais su qu'il l'était, ni lui non plus. :-)

Il y a des poètes qui n'ont rien publié de leur vivant. Ce qui ne les empêchaient de l'être. Des chercheurs qui ont découvert leurs oeuvres et les ont trouvées valables, les ont publiées à titre posthume.
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 25 août 2004 - 15h33:   

Être poète en 2004, que cela signifie-t-il pour vous ?

Pour moi, que ce soit en 2004, au siècle de Périclès ou en 3018, un poète est tout bonnenment quelqu'un qui écrit des poèmes. Comme un peintre est quelqu'un qui fait des tableaux et un sculpteur, qui fait des sculptures.

La définition est basique mais elle a au moins l'avantage d'éliminer d'emblée la conception selon laquelle ce serait quelqu'un qui "sent la vie" ou "perçoit l'humain" et choses de ce genre, indépendamment de tout processus d'écriture.

Là où ça se complique évidemment, c'est quand on veut définir ce qu'est un poème, en quoi ça diffère d'un journal intime, d'une notice posologique ou de tout autre écrit.
Et il est certain que les tentatives de définition ont beaucoup varié d'une époque à une autre.
Peut-être la réponse se trouve-t-elle à l'intersection de tout ce qui a déjà été dit et sera dit dans l'avenir ?
philippe nollet
Envoyé mercredi 25 août 2004 - 17h10:   

La poésie est indéfinissable.
Le projet poétique lui-même l'est tout autant.
Intéressante la dernière partie de ton intervention, M-C, qui réintroduit en quelque sorte le poète dans son rôle de "voyant", justement...
Chryspoo (Chryspoo)
Identificateur : Chryspoo

Inscrit: 12-2001
Envoyé jeudi 09 septembre 2004 - 2h06:   

Pour moi la poésie est un tout
Elle résume tout
De là mal bouffe au mal de vivre
La vie la mort la chaleur et le givre
Chaque être est son poète
Dans son cœur dans le tien
Le poète reluque
Les abords de la vie
Il décrit la dérive
De nos âmes la nuit
En corps trempe sa plume
Pour ne pas oublier
Le chagrin qui anime
L’esprit intéressé
Anonyme
Envoyé jeudi 09 septembre 2004 - 11h11:   

*********************


Quote

[Un poète est là pour donner de la chair à sa pensée, pour travailler le langage comme une matière vivante]

[J'aime bien cette idée que la poésie est partout]

[Le poète regarde ailleurs…]

[c'est le pont entre ce monde et tous les autres]

[être poete quelque soit le siecle c'est peut être à un moment donné s'avoir s'arreter prendre le temps d'arreter le temps]

[c'est de fuir, continuellement, cet étiquettage...]

[c'est quelque chose d'intérieur à soi.]

[La poésie est indéfinissable.
Le projet poétique lui-même l'est tout autant.]

[Chaque être est son poète]




Oui, infiniment, et souvent…

Mais circonscrire la poésie ?... Aux seuls poème, verset, rime, métrique, rythmique, strophe, tercet, quatrain et autres techniques de belles-lettres ?... Doctrine ?...

Albert Schweitzer fut athée… tout comme Einstein… Et pourtant…

Poésie, ce qui se dit, se murmure, se manifeste en s’écrivant… Poétique aussi l’instant créé comme tel, tentative similaire, non pour l’intemporel et la transcendance des graphismes explorateurs, des mélodies qui sculptent et du sens complice, mais pour le clin d’œil à la dérision de l’éphémère, pour le credo au vibrant ou pour le « buisson ardent »…

L’éphémère sublime, glauque ou lumineux, est poésie, parfois bâillonnée, muette, ou balbutiante… La grâce du geste… La grâce offerte à profusion, à l’infini, sans compter, voyageant, parcourant, croisant chaque parcours…

Six milliards à chercher, percevoir, refuser ou créer l’émerveillement, l’illusion, le rêve au pouvoir, le sens, l’essence, l’intemporel, la perspective, l’enjeu, dans un jeu perpétuel de proximité ou de distance… Choix, libre arbitre… Paris impossibles, révoltes, paradoxes, clair obscur…

La parole poétique, un moment suspendu, off, time out, une chance, une exaltation de l’humain, une voix dans le vacarme des mécaniques, souvent inaudible, toujours courageuse, parce qu’insubordonnée, indocile, maquisarde, parce que confidente de notre utopie, parce que lieu inexistant, parce qu’inutile, parce qu’essentielle …

La vision poétique, elle, circule, s’infiltre, voyage et marque son temps, en mouvance elle aussi, jamais pétrifiée, toujours moteur, revendication, insurrection…

Aussi poésie, entre autres, l’architecture, quand l’architecte joue avec le rythme, la cadence, la dynamique, la statique, la transparence, le volume, le contraste et l’harmonie, la dualité, le temps… Il écrit aussi sa partition, l’architecte, charpente et tente, à travers sa vision, de faire parler la matière…

L’écriture poétique a cet avantage de pouvoir inspirer d’autres domaines, de création, voire d’action, ou même de perception, et en arrachant le linceul de l’inconcevable, de recréer l’espace jeu des possibles en partance…

Le jeu au pouvoir, toujours… car il nous faut dire, aimer, accompagner, affranchir, encore et encore, inlassablement, pour conjurer le silence censure, le silence désaveu, le silence veto, car il nous faut rire, triomphants, vers les étoiles… malgré tout…

Quoi d'autre...


*********************
Anonyme
Envoyé mercredi 15 septembre 2004 - 23h38:   

Le poète est le gardien des mots
Le poète est le géomètre des mots
Le poète est le technicien des harmonies entre les mots
Parfois piètre, parfois sublime
Il n'y peut rien, il est poète
franz (Franz)
Identificateur : Franz

Inscrit: 9-2000
Envoyé jeudi 16 septembre 2004 - 1h20:   

Hi! Hi! comme le disait Malherbe au 16e siècle: le poète n'est qu'un technicien de la versification: "Un bon arrangeur de syllabes..." quoi!
Philippe Nollet
Envoyé vendredi 17 septembre 2004 - 16h37:   

...ce qui me confirme dans l'idée que Malherbe n'était qu'une andouille (en plus d'être un obséquieux poète de cour flatte-princes). On comprend pourquoi il ne croyait pas à l'inspiration, lui qui en était presque totalement dépourvu...
Wizardeol (Wizardeol)
Identificateur : Wizardeol

Inscrit: 9-2004
Envoyé jeudi 07 octobre 2004 - 14h55:   

etre poète en 2004 ou en 1879 ou en 3000(si l'humanité est tjs là ce qui m"etonnerait...),c'est tjs la même chose,c'est essayer de dire ce qu'on ressent,essayer de de trouver les mots justes pour le dire et c'est une tâche ardue,la plupart des gens n'arrivent pas à dire ce qu'is ressentent et même ceux qui se prétendent poète n'y arrivent pas toujours,il faut beaucoup de travail et de l'inspiration...
JG
Envoyé jeudi 07 octobre 2004 - 16h21:   

T'as les mots qui racolent sur une gueule d'inventaire
Tout en haut sous ton front dans tes yeux d'acajous
Qu'on dirait qu't'as fouillé dans l'tiroir à colères
Qu'on dirait qu't'es tombé d'un nuage à genoux

C'est la rime qui t'efface dans tes nuits de lumières
Sous la lampe à déprime quand t'arrives contre jour
Qu'on dirait qu't'as vendu des visages de misère
Pour du vent qu'on imprime sur papier de velours

Avec plein ton chapeau, avec plein ta vitrine.
Plein tes rêves d'insensés, pour un coin dans ton cœur.
Quand ta voix pour casser fait sa rime assassine.
Face à tant d'éventails face aux pleurs pour des leurres .

Dans tes planques halogènes au plancher trop chauffant.
Quand tes mains te retiennent des claviers trop grinçants.
À fouiller dans ta lettre les humeurs dans ta veine .
À nous tendre des miettes à nous tendre du vent .

Dans ta langue sans faux-pas découpée de rancunes.
Dissipant des senteurs des couleurs du plein ciel.
L'aube grise des pleurs ou tes yeux se consument.
Aux visions camouflées sur fins fonds d'aquarelles.

T'es du bluff pardonné du brillant dans ton ventre.
Pour tes yeux parsemés de pépites aux éclats.
Pour ton bec azuré des ivresses des encres.
Pour ta mine crève-coeur à la tête des rois.

T'as l'cheveux Rock n'roll et ta danse de derviche.
T'as du rêve maquillé des faux airs du printemps.
T'es du poil à gratter qu'a bouffé du caniche.
À toujours rechercher dans la Rose des vents.

C'est la clope que t'oublies en fumées de prières
C'est l'amour qu'a jauni des absences et de toi
C'est la trace dans tes lignes qu'ont fait l'tour de la terre
Poursuivant ton nuage à demeure sous un toit

T'es la mer bavarde quand les mauves transpirent
Comme un cri qu'on effleure les matins rouges sang
Des goélands au ressac où les gueules chavirent
Où tu chantes les heurts au plus clair de tes dents

À saper du kaki dans tes vertes rengaines
À défendre ta plume… Il faut bien que tu vives…
À la Une à la haine ton drapeau pour les cons
Brancardier dans tes veines comme coule l'eau vive

Aux syllabes noyées et la mort en sourdine
Aux satires de l'ode dans tes sables mourants
Au bastringue de Berlioz… d'Ophélie sa copine
T'as la gueul' du hasard à croquer du carcan


T'es pas toi, tu t'consoles
T'es tout l'monde et pourtant
On dirait qu't'es poète, t'es du rêve qui fout le camp
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé vendredi 08 octobre 2004 - 8h59:   

mouais JG. Je ne comprends pas cette tendance aujourd'hui qu'ont certains poètes à brocarder le poète, cette mode de l'auto-dérision.

D'accord, la dérision est dans l'air du temps. On se moque de tout aujourd'hui, on ironise à qui mieux mieux. ça fait partie des choses navrantes de ce siècle, la distance réglementaire à respecter par rapport à tout.

Mais justement, il me semblait que la poésie servait à ça entre autres : se démarquer d'une pensée dominante et réductrice de la diversité de l'humain.
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé vendredi 08 octobre 2004 - 9h06:   

T'es tout' nue
Sous ton pull
Y a la rue
Qu'est maboul'
Jolie môme
T'as ton cœur
A ton cou
Et l'bonheur
Pas en d'ssous
Jolie môme
T'as l'rimmel
Qui fout l'camp
C'est l'dégel
Des amants
Jolie môme
...
Philippe Nollet
Envoyé vendredi 08 octobre 2004 - 9h14:   

Exactement MC, la dérision, en plus d'être un hobby dans le vent, est un bon moyen pour les lâches de ne pas se mouiller et de se planquer derrière ce paravent trop commode -
et, ça n'a rien à voir, mais merci d'avoir collé Ferré juste derrière, ne serait-ce que pour notre hygiène mentale, psychologique, philosophique...
Anonyme
Envoyé lundi 15 novembre 2004 - 9h57:   

La poésie a plusieurs visages
http://stage.vitaminic.fr/christelle_et_victor_tin guely/
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé lundi 15 novembre 2004 - 11h29:   

2 degres celcius
plus de neige
que de raison
je met un peu plus
de distance de dérision
je recule effrayé
vise pour préciser
quand je sauterai
pied joints
dans un trou
ou l'on tombe :
je sais
m'en fou
sombre...
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé lundi 03 janvier 2005 - 17h00:   

Et s'il n'y avait eu ni Homère, ni Virgile, ni Dante, ni Hölderlin, ni Rimbaud, ni ... , que serions-nous ?

Dreas
Wizardeol (Wizardeol)
Identificateur : Wizardeol

Inscrit: 9-2004
Envoyé mercredi 09 février 2005 - 14h36:   

Moi je serais moi,depuis tt petit,je rêve ,je me raconte des histoires parfois drôles,parfois tristes et j'ai tjs voulu les partager avec d'autres et leur faire ressentir ce ke g ressenti,chaque fois ke j'y arrive,je me sens bien...cé tt..je connais pas ts les poetes et je ne les connaitrai jamais ts,car tt le monde l'a deja été au moins une fois...
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé jeudi 10 février 2005 - 8h59:   

La poésie, elle est entre les lignes. Dixit Pierre Reverdy.
C'est pas le tout de se demander ce que c'est qu'être poète. Mais la poésie, qu'est-ce que c'est que ça, je vous le demande!
Prenons notre temps pour répondre: la poésie, elle a tout le temps devant elle. Dixit André Breton.
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé jeudi 10 février 2005 - 10h40:   

D'accord avec toi, TM. La question n'est pas "Qu'est-ce qu'un poète?" (un individu qui écrit des textes poétiques) mais bien "Qu'est-ce que la poésie?".

Philippe répond un peu plus haut que la poésie et le projet poétique sont indéfinissables. Là, pas d'accord du tout. Au contraire, on peut la définir de mille manières différentes, historiquement et individuellement.

A mon avis, il peut et il y aura sans doute autant de définitions singulières que de gens qui répondront à la question. Mais ça ne veut pas dire qu'elle ne soit pas caractérisable. Je crois que chacun a une frontière implicite dans la tête qui lui fait dire devant un texte donné s'il est de nature poétique ou non.

Et je ne parle pas ici de "poésie réussie" ou pas, c'est encore un autre problème. Il m'arrive souvent par exemple de lire des textes que je trouve bons, réussis, et de penser en même temps qu'ils ne relèvent pas de la poésie mais d'un autre genre. Ou à l'inverse de trouver le texte mauvais, raté, mais d'essence poétique. Donc, je crois que pour tenter de définir la poésie, il faut d'abord mettre de côté le problème de la réussite ou non (point de vue certainement subjectif) du texte.

Si je veux définir ma propre conception de la poésie dans sa plus grande généralité, je dirais que c'est une utilisation très particulière du langage, qui se distingue à la fois de son emploi informatif (emploi dans la vie de tous les jours ou dans les sciences, etc) et de son emploi fictionnel (dans les romans, le théâtre...).

La particularité du langage poétique est d'être "réflexif". Si un poème donne à voir un sujet, des émotions, une situation, une histoire, ou quoi qu ce soit d'autre, il donne avant tout à voir les mots et leur agencement qui permettent d'exprimer tout cela.
Dans un roman (et même dans la vie courante, la pub par exemple), on trouve souvent des images, des éléments poétiques, mais ce sont là de simples moyens, des instruments, qui servent un autre but. Dans un texte poétique, les images, la musicalité, le rythme constituent au contraire la finalité même du texte. Comme les couleurs, leur agencement et la pâte dans un tableau, indépendamment du motif qui est représenté.

Autre chose. J'adore la poésie car c'est pour moi le seul moyen linguistique de dire (ou d'évoquer dans l'esprit d'un éventuel interlocuteur) plusieurs choses en même temps, parfois même contradictoires entre elles. C'est en autre la magie des images, par exemple celle d'un "soleil noir". La poésie nous permet d'exprimer notre ambivalence profonde dans la vie dans un seul mouvement.

Bon, j'arrête là. Mais il y aurait certainement mille autres choses à dire à ce sujet. En tout cas, je trouve la question intéressante et je crois que ça vaut le coup pour chacun de se la poser et d'essayer d'y répondre pour lui-même.
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé jeudi 10 février 2005 - 10h51:   

Poésie beauté,
art émotion suscité
et rêve éveillé
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé jeudi 10 février 2005 - 10h52:   

bof ...
un peu "simplounet"
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé jeudi 10 février 2005 - 11h20:   

Par lui-même, en effet. S'en tenir à la "définition" de Todorov (la poésie est un jeu sur le message, élément central de la communication) laisse sur sa faim le poète.
La poésie existe-t-elle dans la nature?
Se poser la question, c'est placer la poésie en dehors du fait textuel.
Une musique, un paysage seront ainsi dits "poétiques".
Par des moyens plus techniques, on dira qu'un texte qui ne relève pas du genre poétique pourra être senti ou analysé comme éminemment poétique.
Inversement, la versification (cf. la littérature médiévale et le théâtre classique) n'aboutira pas nécessairement à des effets poétiques. Simple moyen, quelquefois, le texte versifié n'est ni poème, ni même texte poétique.
(Pardon de te répéter, Marie-Christine.)
Alors: la poésie, un état d'esprit?
Car le paysage ou la symphonie qui font résonner mon "ambivalence profonde" laisseront froid tel autre.
La poésie n'existe pas dans la nature. Nous l'y décelons parce que nous sommes disposés à partir en quête...
Ne s'identifierait-elle pas à cet autre mystère qui se nomme "beauté"?
Pas question pour moi de rejoindre Platon. Pourtant, la beauté, poétique ou non, existe bien par l'idée que je m'en fais.
Il faut donc que mon récepteur soit consentant.
Je n'en connaîs que trop que Rimbaud ennuie -et avec lui toute poésie!
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé jeudi 10 février 2005 - 14h11:   

"La poésie existe-t-elle dans la nature? "

Pour moi, absolument pas, c'est un abus de langage, ce que tu dis d'ailleurs.
La poésie est dans le texte et nulle part ailleurs. Dire d'une musique ou d'un paysage qu'ils sont poétiques, c'est une autre façon de dire qu'ils sont beaux, tout simplement, ou qu'ils font rêver. Mais la poésie, fait textuel, n'a pas le monopole du rêve ni de la beauté, d'où pour moi l'abus de langage.

Quant à l'aspect subjectif de la perception du Beau, c'est certain. Chacun a ses critères et feelings. C'est pourquoi, entre autre, on ne peut pas ramener le fait poétique au sentiment du Beau.
Ainsi m'arrive-t-il régulièrement de lire des textes que je trouve poétiques par nature et même tout à fait réussis en eux-mêmes, qui pourtant ne me touchent absolument pas et sont pour moi totalement inaptes à me faire sentir le doux frisson de la beauté. Bref, ils me laissent froide. Par exemple, les poèmes d'Agrippa d'Aubigné.

C'est bien la preuve que poésie et beauté sont 2 notions distinctes en elles-mêmes.
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé vendredi 11 février 2005 - 19h08:   

"Poésie beauté,
art émotion suscité
et rêve éveillé"
"bof ...
un peu "simplounet"

simplounet ? Ben non, nao. Mais ce que tu dis, on peut aussi bien le dire de la peinture, de la musique, de la danse, de tous les arts en fait. ça ne dit pas ce qu'est la poésie en particulier
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 11 février 2005 - 21h05:   

Verre d’eau en photo (mais très réussie)
et verre d’eau tout simple (mais réel)
Que choisira l’esthète ?
Que choisira l’assoiffé ?
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 11 février 2005 - 21h09:   

Et que choisira l'esthète assoiffé ?
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé lundi 14 février 2005 - 8h52:   

Si cet esthète a soif d'art, on peut conclure.
Mais imaginons que la pulsion de soif l'emporte sur sa soif d'art. La sublimera-t-il? Sera-t-il tenté par un réalisme de substitution?
Imaginons encore que cet esthète soit un âne (idée qui me plaît...). Si, comme le dit ce proverbe, cet âne n'a pas soif, que pensera-t-il du verre d'eau?
Enfin, imaginons que cet âne d'esthète ait lu Gide et se prenne pour le Lafcadio des "Caves du Vatican" (I ou II, l'auteur n'a pas précisé) et qu'il n'ait personne à portée de ruade. Se noiera-t-il dans son verre d'eau?
Et si c'est une mort symbolique, en sera-t-il quitte?
Pour ma part, je bois rarement de l'eau, on l'aura compris!
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé lundi 14 février 2005 - 12h17:   

Tu as quasiment fait le tour du problème. On pourrait aussi évoquer le sort étrange de l’âne de Buridan et suggérer ( pour l’apaisement de ta propre soif, par ex.) que l’eau se transformerait facilement en vin, ici, puisque l’alternative est purement imaginaire – et que l’imagination permet presque tout.
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 18 février 2005 - 11h21:   

La poésie ? On y revient toujours !
- Il y a l'absence. Puis vient le monde phénoménal (matériel et psychique). A travers les mots pour dire ce monde phénoménal - et en eux - l'absence devient présence.

Je formule la chose le plus clairement possible, mais je crois que ça reste abscons.
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 18 février 2005 - 11h38:   

Un peu mieux, peut-être :

Il y a l'absence. Puis vient le monde phénoménal (matériel et psychique).Mais l’absence demeure. A travers les mots pour dire ce monde phénoménal - et en eux – une portion de ce qui est absent devient présence.
Wizardeol (Wizardeol)
Identificateur : Wizardeol

Inscrit: 9-2004
Envoyé vendredi 18 février 2005 - 11h54:   

,Dont worry TM,je crois k'il ya ici bcp de gens qui boivent autre chose que de l'eau et préfèrent la laisser aux bêtes .....
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 18 février 2005 - 13h17:   

Un mystère phénoménal, c'est ainsi que je qualifierais volontiers ton dernier poème, André, celui qui trouve son exquis point d'orgue dans "le parfum lumineux d'une orange".
Rienadire (Rienadire)
Identificateur : Rienadire

Inscrit: 2-2005
Envoyé samedi 08 juillet 2006 - 3h41:   

toute definition est, par nature,limitative.si la poésie a quelquechose à voir avec l'infini, et il me semble que oui, alors elle ne se peut définir.
je me suis régalé à lire vos réponses et j'ai beaucoup aimé ce qu'a ecrit Iris:
"La poésie est le parfum de la vie;
La plume faite épée afin de défendre le Saint axe et la Grande Mère...
Ce qui reste malgré nous."
Il y a là beaucoup plus qu'un simple jeu de mot...
pour ma part je rêve d'un Djihad Poétique, d'une armée de poètes guerriers, en guerre contre la médiocrité et le prêt a penser.

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