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Auteur Message
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 08 février 2005 - 11h18:   

Un site allemand de haïkus nous signale son existence !
www.Haiku-heute.de

Traductions (essais de -)

La sommelière
en des verres vides
emporte le soir

(D’après Hubertus Thum)

*
Nuit d’automne
Musique à pleins tubes
dans la maison du veuf

(D’après Marita Schrader)

*
Entre les allées
du magasin de jouets,
perdu, un enfant

(D’après Matthias Korn)

*
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 08 février 2005 - 15h00:   

Il est à remarquer qu’aucun de ces haïkuistes ne respecte le 5/7/5. Autres ex. :

Die Mondsichel
Hängt
in der Wäschespinne.

Antonieta Schmid

Le croissant de lune
aux fils de l’étendage
reste suspendu

(M’est impossible de restituer autrement Wäschespinne : étendage qui se déploie en forme de toile d’araignée, probablement.)
*

Den Weg verloren –
grenzenlos
der Acker im Schnee

Arno Herrmann

(Avons) perdu le chemin -
sans limites est le champ
quand il neige
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 février 2005 - 8h00:   

Je t'envie de pratiquer la langue de Goethe. Ah! si j'avais le temps...
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 février 2005 - 12h36:   

Für zwei Minuten
ein Kind – der alte Mann
auf dem Schlitten

Andreas Marquardt

Pour deux minutes
un enfant - le vieil homme
sur la luge
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 11 février 2005 - 13h41:   

Sehr schön (?), ces germaniques haïkus.

Grâce à tes traductions, j'arrive (ou crois arriver) à retrouver la construction, à identifier les mots. Par exemple:

Den weg: le chemin (accusatif?) ( norr. Nord-weig: chemin du Nord)
verloren: perdu

der Acker: le champ (lat. ager)
im Schnee: dans la neige (angl. snow)

Me trompé-je?

Merci d'avoir eu l'idée de nous donner le texte original.
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 11 février 2005 - 16h51:   

Non. Tout est juste. Et tu m’apprends ce que Norvège signifie ; je n’y avais jamais pensé. Intéressant, n’est-ce pas ? de comparer les mots des différentes langues qui ont la même origine. Pourrait être utilisé en poésie.
Si j’en crois le nombre important de messages qui ont été déposés dans ma boîte de réception, ça discute ferme sur le forum. Le gros pansement qui orne un des mes doigts me gêne énormément. Cliquer et copier-coller, ça va ; mais écrire… Serais totalement inapte à jouer le Concerto pour la main gauche, si j’étais pianiste.
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 11 février 2005 - 19h02:   

Morgen voll Glanz ...
Wie der Reif stumpf wird,
in meinem Schatten.

(Volker Friebel)

Matin étincelant…
Comme le givre se ternit
sous mon ombre !
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 08 mars 2005 - 16h33:   

Nouvel arrivage de haïkus sur www.Haiku-heute.de
En voici un. Un optimiste :

Krokusse spitzeln,
der Schneemann
verliert sein Gesicht

Roswitha Erler

Des crocus guettent,
le bonhomme de neige
en perd son visage
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 08 mars 2005 - 17h10:   

Raststätte –
den Tank füllen
im eisigen Nachtwind

(Gerhard Winter)

Restoroute
dans le vent glacé de la nuit
faire le plein

*

Aschermittwoch
im Morgennebel
alle Ampeln grün

(Ruth Franke)

Mercredi des Cendres
dans le brouillard du matin
tous les feux au vert
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 12h17:   

Endloser Firn
Ein Schneehuhn öffnet
die Lider

(Hubertus Thum)

Névé sans fin
Un lagopède ouvre
ses paupières

*

Laternengasse ...
jeder Schritt
ein neuer Schatten

(Johannes Ranalletta)

Ruelle aux réverbères...
(presque) à chaque pas
une ombre nouvelle

*

fremd
das Gesicht –
aber die Stimme

(Gerd Börner)

étranger,
le visage –
mais la voix

*

In der Kirche.
Warum flüstern wir
eigentlich?

(Gerd Börner)

Au dedans de l’église,
pourquoi chuchotons-nous
en fait ?

etc.
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 15h24:   

Très joli, celui de Roswitha Erler.
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 15h27:   

Tentes-tu toi-même, ô distingué germaniste, des haïkus dans la langue de Heine??
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 23h38:   

Non ! Jamais. J’éprouve déjà beaucoup de peine à écrire dans ma langue maternelle.
Le distingué germaniste se trouve ailleurs.

Il me semble, si l’on compte tous tes messages, que tu es en pleine effervescence créatrice. Oui ?
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé jeudi 10 mars 2005 - 10h21:   

Non pas. J'apporte mon grain de sel et mon "identificateur" s'affiche jusqu'à saturation. Ce qui ne va pas sans flatter mon ego, mais ma modestie naturelle en souffre!
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 10 mai 2005 - 11h52:   

Quatre haïkus parmi les vingt-deux que www.Haiku-heute.de a élus pour le mois d’avril :

Hubertus Thum :

Das Weiße lesen
zwischen den Zeilen.
Wind weht ums Haus.

Lire le blanc
entre les lignes
Il vente à l’entour de la maison

*

Luise Eilers :

Bergwanderung –
der vertraute Pfad
mit jedem Jahr steiler

Randonnée en montagne -
le sentier familier
chaque année plus raide

*

Udo Wenzel :

Lange Umarmung.
Auf ihren Mänteln
schmilzt der Schnee

Longue embrassade.
Sur leurs manteaux
fond la neige

*

Gerd Börner :

Lose
um den jungen Trieb
ein Band knüpfen

Sans l’étrangler,*
autour de la jeune pousse
nouer un lien

* lose : de façon lâche, détendue
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 3h08:   

Sebastian Tupikevics:

allein im regen
Feucht eine träne
die wange runter

Tout seul sous la pluie
Une larme mouille la joue
et tombe

*

Maurice Sippel:

ins Gras legen –
doch die Schnecke
klebt fest am Asphalt

le poser dans l’herbe -
mais l’escargot
colle fermement à l’asphalte

*

Ramona Linke:

nach dem kopfsprung
die stille
unter wasser

après le plongeon
le silence
sous l’eau

*

Luise Eilers:

Stromausfall –
mit der Kerze
auf Streichholzsuche

panne de courant -
bougie dans la main
à la recherche d’allumettes

*

Maurice Sippel:

nächtliche straße
verfolgt
vom duft des flieders

rue, la nuit,
que poursuit
le parfum du lilas
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 15h41:   

L'aube est déjà là
mon rêve était un doux lied
ô mein stille nacht!
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 14 octobre 2005 - 13h52:   

Trois haïkus parmi les dix-huit que "www.Haiku-heute.de" a élus pour le mois de septembre :

Reiseschach –
ein Jeansknopf ersetzt
den fehlenden König

Gerhard Winter

Jeu d’échecs de voyage :
un bouton de jeans remplace
le roi manquant
___

Septembermorgen
Die Hände in den Ärmeln
der Sommerjacke

Claudia Melchior

Matin de septembre :
mains dans les manches
de ma veste d’été
___

Sonnenaufgang
ein schwan
trinkt farbe

Angelika Wienert

Lever du soleil
un cygne
boit de la couleur
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 06 décembre 2005 - 15h34:   

Schon einmal
ging ich diesen Weg
in einer Schneenacht

Ina Müller-Velten

Une fois déjà
lors d’une nuit de neige
je fis ce chemin
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 06 décembre 2005 - 16h37:   

Bravo pour cette traduction aux mètres quasi canoniques!
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 06 décembre 2005 - 17h49:   

Pour une canonicité "sans quasi", il suffit de remplacer "lors" par "durant" ou "pendant". Je n'y avais pas pensé. "je fis" se veut littéral; on pourrait mettre "j'ai fait"...
etc.


Advent.
Es blättert der Goldrand
an Mutters Tasse.

Marianne Kunz

Avent.
S’écaille le filet d’or
sur la tasse de maman


Konzert.
Die Stille
vor dem ersten Ton

Felicitas Christine Vogel

Concert.
Le silence
avant la première note


Pompeji –
für zwanzig Euro führe er
uns zu den Toten

Andrea D’Alessandro

Pompeï
pour vingt euros il nous conduirait
chez les morts


stolz nebenher
im knallroten lackmantel
sein pudel

Ramona Linke

Fier à ses côtés,
dans un manteau de vernis rouge pétant,
son caniche
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé vendredi 12 mai 2006 - 11h57:   

Haïkus extraits de la sélection d’avril - www.Haiku-heute.de

Ramona Linke :

Abenddunst…
aus der Flussniederung
steigen Stare auf

Vapeur vespérale…
hors de la combe où va le fleuve
un vol d’étourneaux

Abrissviertel –
auf einem Balkon
Geranienrot

Quartier en démolition –
sur un balcon
du rouge géranium

____

Gerd Börner :

am Morgen…
das Schweigen endet
mit einem Lächeln

c’est le matin…
le silence se termine
par un sourire

____

Felicitas Christine Vogel :

Beethovenkonzert.
Auf dem Rückweg brauche ich
keinen Mantel.

Concert Beethoven.
Pour retourner chez moi,
pas besoin de manteau.

____

Roswitha Erler :

Vom Krankenbett
der Blick
auf balzende Amseln

Du lit d’hôpital,
un coup d’œil aux pariades
des merles
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé lundi 18 juin 2007 - 12h11:   

Quelques haïkus de la dernière sélection (Printemps 2007)


Metal Open Air
zwei Schnecken
betasten sich
(Udo Wenzel)

Metal Open Air
deux escargots se tâtent
de leurs cornes

umgestürzter Weidenbaum
die Knospen
machen einfach weiter
(Hans-Peter Kraus)

Saule renversé
mais le bourgeonnement
n’a pas cessé

Die Tusche reiben ...
und noch ein Versuch
Schnee zu malen
(Ramona Linke)

Frotter l’encre de Chine...
dernière tentative
pour peindre la neige

Knospende Buchen.
Ein vorjähriges Blatt fällt,
berührt meine Hand.
(Volker Friebel)

Hêtres qui bourgeonnent.
Une feuille de l’an passé
tombe, frôle ma main.

Letzter Arbeitstag –
sogar die Hundeblumen
finde ich schön
(Angela Cornelia Voß)

Dernier jour de travail -
même les pissenlits
je les trouve beaux

Mächtige Kastanien
Leichter
mit jeder Blüte
(Udo Wenzel)

Puissants châtaigniers
de plus en plus vaporeux
à chaque fleur

Vögel zwitschern
im Eichenwald – Vater
kannte die Namen
(Helga Stania)

Des oiseaux gazouillent
dans la chênaie – papa
connaissait leurs noms

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