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Message |
Thierry-M.
| | Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 15h09: | |
Recette méta-existentielle.
INGREDIENTS.
1 oeuf mélangé à une mystérieuse semence
1 bol de sang réputé pur
1 rêve d'âme restée verte
1 foi de charbonnier
1 souvenir enfouissable d'enfance en paradis
3 nuits précocement éblouies
1 poignée de désillusions inoffensives
1 personne ardemment aimée mais inaccessible
d'autres peu aimables mais accommodantes
1 rare expérience du plaisir
4 pincées de poudre aux yeux
du liant financier en suffisante quantité.
PREPARATION.
Dès naissance, exposer scrupuleusement le sujet aux scintillements dominicaux d'un édifiant vitrail représentant la Mère et le Fils. Glisser le Père partout au jour, même la nuit. Dresser le matin, assouplir le soir.
Chauffer l'être encore tendre afin de lui donner pleine conscience de soi.
A l'école, le soumettre à petit feu aux lois d'une implacable rhétorique sous couvert de Poésie universelle.
Eplucher, hacher, mélanger avec quelque savoir rigoureusement compatible: pour ce faire, celui-ci aura été préalablement aseptisé et roulé en une sphère parfaitement polie. Escamoter toute zone d'ombre.
Tasser impérativement, secouer à l'aide de semonces, coudre les béances, cacher les errances, badigeonner de puérilité, mitonner dans l'huile de coude.
On aura pris soin d'utiliser pour toutes ces opérations un moule commun irréprochablement propre.
Au besoin, vider la tête en respectant les convenances.
CUISSON.
Passer à la casserole au dernier moment et souffler sur la flamme à l'envi, afin d'entretenir appréhension et désir à même intensité. Veiller à éviter tout débordement vers une passion autre que christique. Laisser rôtir dans l'inhibition, mais ne pas laisser rougir de plaisir. Dès frémissement, glacer le sang en couvrant de remords, de sorte qu'à maturité s'oublient les divertissements et ne se voie plus que la viande en émoi farcie de sa foi.
FINITION.
Disposer quelques os blanchis pour la décoration philosophique. Effacer les meurtrissures. La dernière minute arrivée, présenter dans une coupe de bois béni où la pièce encore fumante achèvera d'expirer dans son lit de prières. |
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade
Inscrit: 11-2001
| | Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 16h16: | |
Ah ben ça alors !!!! On pense qu'à manger aujourd'hui ici !!!.........
ou tout comme... |
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade
Inscrit: 11-2001
| | Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 17h19: | |
A part l'idée de deux des esprits retranchés en même temps au fin-fond de leur cuisine pour un repas de franco-poésie-folie servie ici et en même temps - quel drôle de hasard ! - cette lecture est un plaisir d'un vin raffiné...
Vin que j'aurais oublié ?!... |
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade
Inscrit: 11-2001
| | Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 17h41: | |
A part l'idée de deux des esprits retranchés en même temps au fin-fond de leur cuisine pour un repas de franco-poésie-folie servie ici et en même temps - quel drôle de hasard ! - cette lecture est autant de plaisir qu'un vin raffiné... Merci .
Vin que j'aurais oublié ?!... |
franz (Franz)
Identificateur : Franz
Inscrit: 9-2000
| | Envoyé jeudi 18 novembre 2004 - 2h36: | |
INGREDIENTS.
1 boeuf aux idées à mélanger
1 bol de pisse-dru égoutté
50 livres de langues de serins sopranos à farcir
1 foie de néanderthal bien dégorgé
1 une plume caudale d'émeu (lavées et bien empesée)
1 paire de jumelles anti-éblouissantes adultes
1 pinçon pour allusions inoffensives
2 j-string transparents et accessibles (pour jumelles consentantes)
1 boite de sardines millionnaires vidée (avec clé réversible)
1 une paire de pincette à épiler
10 litres d'huile à moteur 10w30, service dur
1 torche à souder
3 litres de propane
5 litres de rouge, super sans plomb
Vous pouvez vous-mêmes composer votre propre recette de boeuf roué, flambé à l'estragon et à la mayonnaise.
Attention! Au moment de vous servir de la clé réversible, (dernière étape) pour le mettre en conserve dans la boite de sardine, assurez-vous du plein consentement écrit et signé de l'animal afin d'obtenir son entière collaboration. Veillez spécialement à ce que ni les oreilles ni la queue ne dépassent quand vous refermerez le couvercle. |
K3
| | Envoyé jeudi 18 novembre 2004 - 14h54: | |
Dupond et Dupont font leur cuisine souvent quasi au même moment et se servent des mêmes ustensiles. Pour cause: ils baffrent dans la même cantine. Ce qui les amène à goûter ce qu'ils concoctent l'un et l'autre, que -d'ailleurs volontiers- ils recrachent tout aussitôt.
A titre de sceptique, Dpt dépité ne goûte pas cette recette. |
Jean-Pierre Koffe
| | Envoyé jeudi 18 novembre 2004 - 15h13: | |
" Je ne bouffe pas, je mange " (JPK)
***
On ne se baffre pas non plus, ça fait mourir le goût et peur aux oiseaux !
Jade *
* |
TM
| | Envoyé vendredi 19 novembre 2004 - 13h59: | |
K3, l'un de nous deux parasite l'autre. Lequel élimine-t-on? |
Emeraude
| | Envoyé vendredi 19 novembre 2004 - 15h22: | |
Whaooooooooooooo ! çakrin la poésie kanmême !!!
Emeraude, secrétaire particulière de la "Princesse des brumes au nom de pierre et vers de miel" (Jean-Victor Gruat, Moscou & Genève...)}
[euh... roulement d'épaules en direct du palais princier, http://planetexpo.fr/jade (mise à jour à venir...) ] |
K3
| | Envoyé vendredi 19 novembre 2004 - 16h02: | |
TM, arrête ton char. J'aime pas les solutions radicales (même si j'aime bien Maximilien).
Un autre ordi est là où tu sais.
Critique, au lieu de faire des messages perso.
Pardonnez-lui, il ne sait pas tjours ce qu'il écrit... |