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alaran
| Envoyé mercredi 09 juin 2004 - 20h48: | |
Cette enfance qui faisait d'un enfant vu une deuxième fois, un ami déjà. Cette enfance se dit volée mais le voleur aujourd'hui doit avoir empailler ma jeunesse et perdu la clé. Cette enfance,comme l'eau dans un filet à poissons, véhicule des songes, la nuit.Au coeur marin,bitumé du jour, elle ne laisse que le souvenir de l'instant comme le parfum de la fille qui a tourné le coin. Ce temps me rappelle que me voilà vieux, mon corps dans le filet, percé d'instantanés,percé à jamais, percé et mon esprit se console, se dit: ce fut une expérience de voir passer le monde sur ma terrase, ce ne fut pas le soleil qui voit la terre, ce fut mon regard de l'instant et ce visage qui ne refletait rien.Ce visage buriné qui a cheché sur d'autres visages les dernières syllabes de mes phrases dans une certaine France qui est censée trouver les siens, qui répond à chaque humeur,qui reblanchit les écrans de nos actes ittératifs. |
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