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Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 07 avril 2005 - 9h11: | |
Danse du cristal dans la furie des vents ronde infernale de pulsante sublimité flamboyant carillon où sourd le heurt des rocs spirales d'ascensionnelle avalanche tremblant vitrail de sonnailles argentines tu m'enveloppes de soie noire j'entends tes pas sur le velours grave fuseaux de lumière à ravir et suis l'extase à tes anches de feu ô grand ogre aux dents de mystère hautbois trompettes flûtes voix humaine transmutées au multiple souffle d'éoles d'acier ô cathédrale vibrant de tous les possibles sonores craqueras-tu à ce buffet de gloire ruisselant tes grandes eaux tonnantes cascades ou fluets filets a beau gronder l'orage où ragent tes ondes j'aime à n'être plus que par ton déluge ô falaise des harmonies à l'horizon complet des spectres sur tes profonds abîmes penché percé de puissants rayons jusqu'à me résoudre au vacillement aigu d'une flammèche la plus ténue chandelle et son ronronnement d'or sur le silence qui sous-tend la vie. Modeste hommage à Jean Guillou pour sa magnifique composition aux grandes orgues de Saint Eustache: "La Chapelle des abîmes". |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 07 avril 2005 - 11h56: | |
J'aime à n'être plus que par ton déluge. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé jeudi 07 avril 2005 - 13h09: | |
Tel Endymion, dans les rêts d'argent de Phoebè, ou Ganymède, dans les serres acérées du Maître de Foudre! "La musique me prend comme une mer", disait un poète qui méritait sa place parmi les plus grands des Français! |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé samedi 09 avril 2005 - 17h36: | |
Charles Beaudelaire La Musique La musique souvent me prend comme une mer! Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile ; La poitrine en avant et les poumons gonflés Comme de la toile, J'escalade le dos des flots amoncelés Que la nuit me voile; Je sens vibrer en moi toutes les passions D'un vaisseau qui souffre ; Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur l'immense gouffre Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir De mon désespoir! ou encore Harmonie du soir Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir; Valse mélancolique et langoureux vertige! Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige; Valse mélancolique et langoureux vertige! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige, Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir, Du passé lumineux recueille tout vestige! Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige... Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé dimanche 10 avril 2005 - 22h49: | |
Excellente initiative, Marie-Christine, de placer de temps en temps, ici ou là, l’un ou l’autre chef-d’œuvre. |