| Auteur |
Message |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 03 février 2005 - 22h16: | |
(sans titre)
L'âme ! au creux du coquillage que l'on jettera :
une perle ;
ou la licorne,
l'éclat, à travers nos sombres forêts, de sa course nacrée ;
son admission dans les profondeurs du gong,
et l’enfouissement dans la source insonore.
L’âme ravie !
le silence l'épouse. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 04 février 2005 - 8h23: | |
Une perle: ton poème. D'une belle densité qui fait songer à celle du haïku. Une référence mythique (perle culturelle au sein du poème). Très très belle image, le troisième distyque (orthog. du mot?), mystérieuse comme je les aime.
Et l'éclat d'humour final, sans préjudice à la profondeur du propos.
Ce sont mes réactions à vif. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 04 février 2005 - 9h16: | |
Merci, MC
Distique.
Dois me rendre aujourd’hui assez loin de chez moi.
A cette nuit ou à demain ! |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| | Envoyé vendredi 04 février 2005 - 10h34: | |
Euh... non, le commentaire précédent était de TM. Mais j'aurais pu faire le même, d'ailleurs je le fais. Une seule chose distingue nos lectures. Personnellement, je n'ai pas lu d'éclat d'humour à la fin. Plutôt une exclamation de joie ou de béatitude dans un état fusionnel. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 04 février 2005 - 12h55: | |
Ne sais plus trop pourquoi je parlais d'humour...
Parce que l'âme est épousée par le silence grâce au déclenchement d'une source sonore (le gong)?
Je voulais plutôt parler de surprise (à la façon haïkuesque).
(Bien content d'avoir fait passer la faute d'orth. sur le compte d'une autre... Uh! uh! uh!) |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| | Envoyé vendredi 04 février 2005 - 13h16: | |
méchant TM, va ! Crois-tu que je n'en ai pas déjà assez avec les miennes ?! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 04 février 2005 - 21h44: | |
L’âme ravie. J’ai tenté de dire ceci : quand l’âme s’approche du silence, le silence la saisit, en fait le rapt et, simultanément, l’âme en est réjouie. Le silence, alors, épouse l’âme ; l’âme épouse le silence. Faites-en l’expérience et vous verrez.
Marie-Christine a très bien compris mon intention, comme presque toujours. MT, qui est plus matérialiste, si j’ai bien compris quelques-uns de ses propos antérieurs, a eu plus de peine.
Il faut dire que le mot “âme” a toutes sortes d’acceptions. Je l’ai pris au sens de “Principe immatériel de la vie ; et principe de la pensée chez l’être humain.”
Que ce petit texte vous ait plu
me ravit. |
Christiane (Christiane)
Identificateur : Christiane
Inscrit: 12-2004
| | Envoyé dimanche 06 février 2005 - 18h34: | |
j'aime beaucoup l'image de l'âme-perle au fond du coquillage, et l'idée de contemplation dans le silence; entre les deux je me perds un peu, mais j'aime bien la licorne...
je sens que la recherche mystique n'est pas loin, et c'est ce que j'aime. Personnellement je crois qu'un poème est réussi quand il nous élève au dessus de nous-même, mais ce n'est que mon avis...
merci pour cette belle image (il ne reste plus qu'à peindre le tableau) |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé dimanche 06 février 2005 - 23h03: | |
Le 3ème distique n’est en effet pas de la plus grande clarté. Voici ce que j’ai voulu dire :
Le son premier produit par un gong est suivi d’une progressive diminution de l’intensité sonore ( du retentissement jusqu’aux bourdonnements les plus ténus). Si votre écoute est très attentive (si vous êtes le son du gong), vous pouvez participer de et à sa lente disparition dans le silence d’origine, à son lent retour dans la source insonore… |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 07 février 2005 - 9h07: | |
Si si. J'ai déjà fait l'expérience de ce rapt, délicieux, qui donne à croire que l'âme, portée par le silence, rejoint des mondes au-delà du monde. Ou est-ce la porte de l'intériorité qui s'ouvre, un lieu où se décante le choc entre le monde interne et notre perception du monde externe? Le lieu de la "surréalité"? Un lieu où l'on entend les anges, souvent. Où l'on perçoit ses anges, parfois un peu noirs, peut-être...
A moins que tous les anges soient nécessairement blancs? C'est ce que je croirais volontiers.
-Mais quel bavard! Je cesse là. |