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André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé lundi 06 juin 2005 - 16h06: | |
D’après D’en haut noir (no 26) Roche qui habita le froid roche chue des ténèbres elle glissa dans l’air en déchira la douce chair Roche messagère de l’obscur idole rêche fichée en la mer dont elle ombre de bleu la crème houleuse |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mercredi 08 juin 2005 - 8h56: | |
J'aime ce poème-météore au sombre laconisme. "Elle ombre de bleu": somptueuse touche symboliste. A propos de la "philosophie première" d'Aristote, Jean Brun disait: "Le mouvement du monde est donc un effort à la fois impuissant et sans cesse renaissant par lequel le monde s'efforce de corriger sa mobilité et de s'approcher du divin." N'est-ce la chute de l'être que tu évoques, être qui tend vers l'inanimé et s'éloigne de Dieu? Fort belle interprétation du tableau de T. Le Baill. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé mercredi 08 juin 2005 - 11h49: | |
Oui, c’est un peu ça. En regardant le tableau, je remarquai l’absence de tout végétal, de tout animal… et j’ai eu l’impression que le monde se minéralisait. Minéralisation qui venait d’en haut ; signe avant-coureur d’un "déluge" minéral, si j’ose l’expression. |