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Abîmes poétiques : le forum » Vos textes (publication libre) » Archives : octobre 2004 - mars 2005 » Trève. « précédent Suivant »

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Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé lundi 07 mars 2005 - 13h47:   

Quel souffle ici s'éparpille aux quatre coins du paysage
l'horizon décline en flocons des bris de mémoire
cela vient de loin et se fige en gerbes vermeilles
un passé blanchi tapi en immaculée conception
le vent du nord chasse le train rajeuni des nuages
et le pur cristal du ciel disperse la cendre glaciale
couronne les ramures du temps

à quai on se croit le feu d'un instant
dans sa valise endormi
avec tout le noir d'où l'on vient où l'on va.
Wizardeol (Wizardeol)
Identificateur : Wizardeol

Inscrit: 9-2004
Envoyé lundi 07 mars 2005 - 15h25:   

Pas mal,je sens d'ici le vent glacial de l'hiver(et des regrets...) me refroidir les os...
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 08 mars 2005 - 12h21:   

J’aime le mouvement impressionniste du 1er §, cette espèce de limpidité qui s’éparpille autour de taches, de figements rouges ou blancs – comme dans un tableau. Et la musique en est fine, d’une mélancolie réservée, avec une ou deux dissonances – un peu comme chez Ravel.
Le tercet final exprime, toujours avec la même retenue, une expérience intérieure qui m’émeut beaucoup.
Très beau poème.
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas

Inscrit: 1-2005
Envoyé mardi 08 mars 2005 - 12h22:   

dans sa valise endormi : on ne peut guère dire avec plus subtile ironie (pointe d’auto-dérision ?) l’espoir - qui sans cesse reprend le voyageur - de trouver enfin ce qu’il cherche.
Tm (Tm)
Identificateur : Tm

Inscrit: 1-2005
Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 13h11:   

Oui, quoique personnellement, je m'en tienne plutôt à l'idée d'un bagage de mémoire qui s'enrichit, seule consolation à ce voyage forcé.
Mais on s'endort candidement, lové (bien qu'un peu à l'étroit) dans ce qui constitue notre histoire personnelle. Dans l'instant, pour être, cela suffit. Mais n'est-on pas toujours en quête d'autre chose, qu'on finira par loger dans sa valise? L'idée du bagage d'espoir, viatique du voyageur, pourquoi pas? Je me réjouis qu'on puisse lire plus que ce que je n'ai consciemment cru dire. Je voyais davantage l'auto-dérision dans l'idée d'être "à quai", spectateur, alors, de sa propre existence. C'est dans cette illusion que l'"on se croit", etc.
Merci pour vos commentaires. Je craignais que ce poème ne vous paraisse par trop naïf.

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