| Auteur |
Message |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 22 février 2005 - 13h14: | |
Tercets
il neige
les arbres fleurissent
de blanc silence
*
vent
cri nu
roue froide
*
nul déplacement
en la blancheur muette
équilibre gelé
* |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 22 février 2005 - 18h24: | |
ont soufflé l’heure
rumeur comme fumée s’efface
se sont endormis
*
le moment est venu
mais celui qui vint
n’est plus
* |
Rienadire (Rienadire)
Identificateur : Rienadire
Inscrit: 2-2005
| | Envoyé mardi 22 février 2005 - 23h52: | |
l'instant présent
il n'y a pas d'avant
ni d'aprés
j'aime bien:
le moment est venu
mais celui qui vint
n’est plus |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 23 février 2005 - 8h50: | |
vitre de la fenêtre
ornée - ce matin -
de lys de givre
*
maisons où veillent
autour d’une lampe
les hommes mystérieux
*
on y va, le regard perdu.
on en revient, la voix tremblante.
ce n’était pas un lieu.
* |
Christiane (Christiane)
Identificateur : Christiane
Inscrit: 12-2004
| | Envoyé mercredi 23 février 2005 - 15h21: | |
mon préféré est le premier :
il neige
les arbres fleurissent
de blanc silence
imagé et évocateur.
t'as pas de chauffage ?????
(à cause des fleurs de givre : je n'en ai vu que quand j'étais à la montagne, une année chez mon beau-père, parce qu'il n'y avait pas de chauffage...) |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 23 février 2005 - 22h49: | |
Ai laissé la fenêtre de la cuisine ouverte ! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 23 février 2005 - 22h52: | |
phrases du vent froid
la nuit
dans les rues désertes
*
ciel limpide
les étoiles glissent
dans la matière vacante
* |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 24 février 2005 - 23h10: | |
Sommeil ! explorons
- sens éteints mais cœur qui veille –
les mondes secrets.
* |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé samedi 26 février 2005 - 10h40: | |
matin râpeux
sur le sol
un oiseau mort
*
elle vient et va,
laissant coquilles sur la plage,
la vie immensurable |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé dimanche 27 février 2005 - 2h13: | |
rien ne demeure
hormis la vie qui demeure
en elle-même
* |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 02 mars 2005 - 17h47: | |
me dis un poème
mais de ce qu’il révélait
ne me souviens plus |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé samedi 05 mars 2005 - 10h02: | |
il neige et il neige
et s’il allait neiger encore,
s’il neigeait à jamais ?
* |
Lémane (Lémane)
Identificateur : Lémane
Inscrit: 1-2003
| | Envoyé dimanche 06 mars 2005 - 1h33: | |
Miasmes tièdes et fracas
de la neige là-haut
que sait-il, le métro ?
Même ses bancs n'en sont plus,
vertèbres en quinconce
des hommes sans logis |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 09 mars 2005 - 14h33: | |
Pendant un instant
elle nous a fait rêver
la neige éternelle. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 10 mars 2005 - 13h11: | |
du redoux, enfin !
sourires approbateurs
dans les rues, sur les places |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 11 mars 2005 - 15h49: | |
Des bourgeons par terre
fermés sur leurs cœurs noircis
Mai fleurira-il ? |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé samedi 12 mars 2005 - 10h36: | |
Notes incertaines
Un merle s’exerce aux trilles
gosier engourdi |
Nicole (Nicole)
Identificateur : Nicole
Inscrit: 7-2001
| | Envoyé dimanche 13 mars 2005 - 10h22: | |
Dans l'aube glacée
il se sent cocu
le printemps coquet |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 14 mars 2005 - 12h34: | |
Au printemps qui vient
seuls les braves perce-neige
brillent de santé. |
Nao (Nao)
Identificateur : Nao
Inscrit: 6-2004
| | Envoyé lundi 14 mars 2005 - 13h17: | |
Chaleur dans mon dos
est-ce le radiateur
ou bien le soleil? |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 14 mars 2005 - 16h40: | |
Dans l'attente du printemps
la forêt s'endort
dans le dénuement complet.
Coups de chaud de froid
hiver et printemps se battent
à coups de matraque! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 17 mars 2005 - 12h19: | |
brises de fin-mars
avec les senteurs de l’eau
et celles de l’herbe |
Nicole (Nicole)
Identificateur : Nicole
Inscrit: 7-2001
| | Envoyé jeudi 17 mars 2005 - 21h22: | |
La Terre endormie
au doux baiser du printemps
se réveille enfin |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 18 mars 2005 - 15h06: | |
La Terre enfièvrée
a travaillé son printemps
elle accouche enfin!
(Ton haïku est charmant, Nicole. Je n'ai pas voulu le réécrire, mais en donner une version... passionnée!) |
Axel (Axel)
Identificateur : Axel
Inscrit: 12-2004
| | Envoyé dimanche 20 mars 2005 - 18h40: | |
les bourdons sont de retour, le printemps est bien là !
bourdon patachon
sur la bruyère assoupi
pollen dans les yeux |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 23 mars 2005 - 14h58: | |
Très sympa, ton haïku, Axel!
Ca commence comme une comptine
se poursuit comme une fable
et se termine en carte postale à rire! |
Nao (Nao)
Identificateur : Nao
Inscrit: 6-2004
| | Envoyé mercredi 23 mars 2005 - 17h02: | |
soleil couchant de printemps
j'attends les cigales
comme le messie |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 24 mars 2005 - 8h58: | |
Cloches dans le ciel
le printemps ressuscité
chante sa passion. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 24 mars 2005 - 13h55: | |
Couronne du ciel
et mon coeur oublie trop vite
sa terrible soif.
Verseau nimbé
et ma soif enfin s'apaise
mais le doute arrive. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 24 mars 2005 - 13h56: | |
Au reflux du bruit
du silence à pleines paumes
pour que chante l'être. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 24 mars 2005 - 14h01: | |
L'abeille fait ses emplettes
de jonquille en primevère
et repart culottée d'or. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 30 mars 2005 - 11h59: | |
Dans le sous-bois :
le parfum des violettes ;
elles sont blanches. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 31 mars 2005 - 8h47: | |
Au bleu déambulatoire
il fait ses stations
le nuage pélerin. |
Axel (Axel)
Identificateur : Axel
Inscrit: 12-2004
| | Envoyé jeudi 31 mars 2005 - 10h31: | |
haaa ces beaux poils roux
…et ces pattes qui tripotent
…mes noix ! au voleur !
(honni soit qui...;-) |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 31 mars 2005 - 11h52: | |
1 Ah ! circuler autour d’un si vaste chœur d’église ! Ce nuage est déjà un bienheureux.
2 C’est vrai. On admire la beauté (pas seulement celle de l’écureuil), sans s’apercevoir tout de suite qu’elle est en train, dans pas mal de cas, de nous dérober quelque chose. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 04 avril 2005 - 15h55: | |
belles Ottomanes
qui ondulent sous la brise,
les tulipes du jardin |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 07 avril 2005 - 15h55: | |
Vois les crêtes blanches
mouvantes et menaçantes
prends ton parapluie! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé dimanche 10 avril 2005 - 12h01: | |
une source fine
les caresses de la brise
le bonheur des choses
que de bulles font,
carpes de l’étang,
vos bouches rondes !
source
chair limpide
pouls herbu |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé dimanche 10 avril 2005 - 23h26: | |
Entreprendre de ne plus se leurrer !
Mais souvent on se leurre,
quand on pense en vue de ne plus se tromper. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 11 avril 2005 - 10h00: | |
Flocons de printemps
d'un blanc soyeux un peu rose
le cerisier neige.
Nez en l'air à ne rien faire
je me réfléchis
et me vois pousser museau! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 11 avril 2005 - 12h15: | |
phrase du ruisseau
dont chaque syllabe rit
à chaque galet |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 11 avril 2005 - 16h26: | |
Très joli. Bravo! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 13 avril 2005 - 15h29: | |
délires normatifs
pagailles ordonnancées
c’est le gai printemps
chaos contrefait
déviances structurantes
c’est le gai printemps |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 13 avril 2005 - 15h36: | |
Le ying et le yang de l'anarchie! |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 13h49: | |
TRISTICHES...
...tripalien.
Tout est gris comme en prison
journée de travail
là-bas, volée de moineaux.
...indien.
Un air de vanille
l'inconnu pas si étrange
vu d'une autre vie.
...polaire.
Le fjord missionnaire
jette à l'eau ses icebergs
loin de l'inlandsis.
...printanier.
Mille fanions verts
papillons de chlorophylle
battez des mains, arbres!
...en N et B.
Derrière les branches
l'horizon tout gris
vieux film, cette pluie.
...mystérieux.
Là planté défiant les vents
est mon capitaine
en pleine beauté des choses.
...creux.
Je cherche le vide
en vain: ne le trouve point
perdu de mémoire.
...rustique.
Mange-sou oh ruine-outau
oh moque-panier
est-ce ainsi qu'on gâche l'encre!
...redondant.
Stop! cela suffit
satisfaisons-nous d'assez
n'en faisons pas plus!
...verbeux.
Et cela pourrait durer
encore et longtemps
je vous épargne le reste. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 15h45: | |
J’aime bien le printanier. Le redondant et le verbeux aussi. En vérité, chacun de tes dix tri-stiches cache quelque chose d’inappréciable, maître trouveur !
Question : tripalien ? |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 15h58: | |
Néologisme de mon cru, tiré de "tripalium", étymon latin de "travail".
Trois pieux pour tourmenter les paresseux de mon genre, n'y a-t-il pas là de quoi se plaindre au Tribunal de La Haye?
Non mais je vous jure! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 16h05: | |
Ah ! intéressant cet adjectif ! Si, si ! A proposer à l’Académie, pour qu’elle l’introduise dans son dico.
__
oiseaux sonores
arbres et buissons en fleurs
parade d’odeurs
vagues de la brise
dansent mille papillons
les fleurs acquiescent |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé dimanche 17 avril 2005 - 14h50: | |
Mi-avril. Il neige.
Papillons blancs par myriades
morts sur le pré froid. |
Nicole (Nicole)
Identificateur : Nicole
Inscrit: 7-2001
| | Envoyé lundi 18 avril 2005 - 7h08: | |
Rose sans pétales
attendant son printemps
l'espérance |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 18 avril 2005 - 9h16: | |
La bataille fait rage
entre l'hiver et l'été
hommage aux victimes. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 21 avril 2005 - 15h25: | |
En passant par la Hollande
'vec ou sans sabots
on voit pousser des turbans. |
Nicole (Nicole)
Identificateur : Nicole
Inscrit: 7-2001
| | Envoyé vendredi 22 avril 2005 - 8h58: | |
Fais moi faire amour
du côté de la vie
trois pas de bonheur |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 22 avril 2005 - 10h03: | |
Qui te le refuserait ? |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 22 avril 2005 - 10h24: | |
elles vont s’ouvrir
- l’air accueillant la lumière -
les portes de l’aube
brouhahas
tout ce qui vit
salue l’aurore
rafale de vent
il neige du cerisier
dix mille pétales |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 02 mai 2005 - 17h12: | |
brusquement revit
par le parfum du lilas
un printemps ancien
court la fillette, hap !
après le papillon bleu,
poum ! l’a pas attrapé !
fais ton bon travail
dans le rosier, coccinelle,
toilette ! dévore ! |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 09 mai 2005 - 9h04: | |
Divertimento cathare.
Adombrée là, âme
salue le printemps fleuri
en consolament
Dans ton enfer nu
reconnais que le soleil
ravive tes ailes
Et que, Bonhomme
le geôlier boîteux ma foi
a du savoir-vivre! |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 09 mai 2005 - 9h07: | |
Ame de plain-chant
voix limpide qui s'envole
un choriste brûle.
Le ciel ouvert perd ses eaux
la terre travaille
le printemps est délivrance. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 09 mai 2005 - 11h37: | |
La clef.
Silence profond
une note de musique
la mémoire s'ouvre. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 09 mai 2005 - 11h52: | |
Lorsque arrivent les beaux jours
l'internaute surfe
sans bouée ni métaphore. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 09 mai 2005 - 12h05: | |
J’aime :
reconnais que le soleil
ravive tes ailes
le printemps est délivrance
et : La clef
Qui est ce geôlier boIteux ? Je ne sais à peu près rien du catharisme. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 09 mai 2005 - 12h17: | |
Plus réjouis
que ce matin de soleil,
nos corps et nos âmes |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 09 mai 2005 - 16h31: | |
Fervent tercet!
Le "geôlier boîteux" est une métaphore pour l'Ange déchu. Selon les cathares, le monde est une création du diable. Nous serions tous des anges déchus entraînés à sa suite malgré nous. Du coup, tous nous serons sauvés... Pas de péché originel: chouette!
Je suppose que cela ferait doucement rigoler Benoît XVI! |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 09 mai 2005 - 16h32: | |
Très joli, ton haïku sur la neige de mi-avril, -entre autres. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 16 mai 2005 - 13h43: | |
Pom pom pom pom pom
pom pom pom pom pom pom pom
pom pom pom pom pom.
Cet haïku nous vient de Patagonie.
De temps immémorial, les manchots font des haïkus avec leurs pieds. Ce qui a donné l'idée aux Grecs de composer de la poésie en comptant leurs pieds (les premiers poètes étaient dits polypodes), Ulysse les ayant initiés à cette technique, de retour à Ithaque; il avait en effet croisé des manchots en Méditerranée, ce qui ne se trouve plus guère, ces palmipèdes y ayant été remplacés par d'autres, appelés touristes.
Il n'y a guère besoin d'être manchot pour écrire avec ses pieds.
En langue françoyse, on préfère compter les syllabes, ce qui n'empêche nullement d'écrire comme un pied.
Nous en pouvons personnellement garantir la pratique aux éventuels sceptiques. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 16 mai 2005 - 14h56: | |
"Gavoulagoule"* -ouh!
"boumabarassassa"** -bah!
"Goulatromba"* -eh?
Les poètes perdent la boule, parfois!
*Hugo **Tzara |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 16 mai 2005 - 16h19: | |
L’austral haïku me hantait comme une énigme. Puis vinrent les explications lumineuses d’un savant nommé Tm… |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 17 mai 2005 - 10h11: | |
dès potron-minet
des roulades dans les arbres
des cris dans les airs
bel azur de mai
arabesques d’hirondelles
zéphir et lumière
Oreilles de souris !
Mais vos yeux bleus, myosotis,
ne s’oublient pas |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 18 mai 2005 - 13h17: | |
Jolie petite musique de printemps.
Les noms populaires de fleurs sont souvent très poétiques: étoile d'argent pour edelweiss, par exemple; ou très évocateurs: tue-chien pour colchique, etc. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 20 mai 2005 - 12h14: | |
Si je dis : la rose !
sois au moins comme l'aveugle :
perçois son parfum ! |
Nicole (Nicole)
Identificateur : Nicole
Inscrit: 7-2001
| | Envoyé samedi 21 mai 2005 - 7h40: | |
L'aveugle a parfois
le nez bien bouché
et n'y sent plus rien |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 24 mai 2005 - 17h24: | |
Happé dans le soir
par l'écheveau des nuages
rêveries ardentes. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 24 mai 2005 - 17h32: | |
La jeune fille au taureau
sauvegardons-la
de l'ardeur des Trente! |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 25 mai 2005 - 8h05: | |
Deux petites lunes
tout un univers derrière
sa moustache en vibre! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 25 mai 2005 - 14h24: | |
Pluies du mois de mai
puis l’embellie, le beau jour
trempé de fraîcheurs
Les pins isolés
sont les plus beaux
de la pinède
Vivre seul ici
sous le ciel, dans les montagnes
du monde invisible |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 08 juin 2005 - 9h26: | |
Fut inventé par le chat
le gant de toilette
patte et salive suffisent. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 08 juin 2005 - 9h30: | |
A relire un peu plus haut
"boiteux" sans accent
l'orthographe, cette anguille! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 09 juin 2005 - 14h05: | |
nouvelle odeur
odeur ancienne
la bonne odeur du foin |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 09 juin 2005 - 17h05: | |
Je m'en souviens: dans la ferme d'un grand-oncle, ainsi que le bon goût du lait chaud qu'on vient de traire. Un luxe à découvrir pour bien des citadins! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 14 juin 2005 - 11h02: | |
Averses de juin
Ma vallée rivée aux nues
Gronde le torrent |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 12h09: | |
Forêt silencieuse
Vacarme : avions militaires
Jamais cois, ces balourds
Bruyantes, puantes,
les machines que les hommes
entourent d’égards |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 13h18: | |
A deux, quatre roues ou réacteurs, j'appelle cela des "vrombiprouts"!
Mais je fais une exception pour le petit avion à moteur classique qui ronronne dans le ciel bleu. Dans ce cas, au contraire:
Musique céleste
comme une boîte qu'on ouvre
vole ma mémoire. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 16 juin 2005 - 22h50: | |
L'or, la chair des dieux.
Pesé, soupesé,
il n'est plus que vil pécune. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 20 juin 2005 - 15h01: | |
Archange ou démon
le soleil ouvre béante
sa gueule de feu. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 21 juin 2005 - 16h41: | |
grande effervescence
dans les buissons de lavande
et dès l’aurore |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 30 juin 2005 - 13h34: | |
Refroidissement par eau
la pluie de l'été
comme un moteur, on repart! |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 30 juin 2005 - 13h36: | |
Sans compter la nicotine
c'est un moteur propre
tout entier biodégradable! |
Nao (Nao)
Identificateur : Nao
Inscrit: 6-2004
| | Envoyé jeudi 30 juin 2005 - 13h55: | |
tu as de la chance TM parce que chez moi la pluie se fait toujours attendre (depuis des mois maintenant) |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 01 juillet 2005 - 10h28: | |
Le désert étend sa griffe
jusqu'au monde riche
la vie compte plus que l'or. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 08 juillet 2005 - 12h05: | |
crispé en mes petits desseins,
pareil au pré qui crie
de tous ses grillons obstinés. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 11 juillet 2005 - 11h57: | |
Prédit par le coq,
il se dit avec l’aurore,
l'axiome du monde. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 12 juillet 2005 - 12h07: | |
serein est le lac
où cascades et torrents
décantent leur tumulte |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 13 juillet 2005 - 12h00: | |
Un chien d’aboyer
Un oiseau quitte son arbre
Un homme passait |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 21 juillet 2005 - 12h00: | |
Les brutes souffrent
d’insuffisance mentale
souffrent sans douleur
Cousu en son trauma,
le lièvre que les lévriers
ont laissé filer |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 10 août 2005 - 0h33: | |
à l’entour du chenal
l’étroitesse s’élargit
l'infini se resserre |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé jeudi 11 août 2005 - 23h45: | |
Devant l’accordéoniste,
un sourd,
les yeux écarquillés |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé vendredi 12 août 2005 - 21h17: | |
s’ils tombaient de leurs livres,
les mots ne feraient plus
qu'un petit tas cendreux |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 22 août 2005 - 22h16: | |
Petit tas précieux, pourtant, que j'entends garder quasi religieusement, parfois, en ma mémoire... |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 24 août 2005 - 11h38: | |
Les étoiles chantent
c'est un discours plein de grâce
ni le mien ni le vôtre |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mercredi 31 août 2005 - 19h12: | |
Reste un point de neige
au sommet de la montagne
rémige d'enfance |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé samedi 01 octobre 2005 - 21h31: | |
Rêvons que nous contemplons
pattes en manchon
le souvenir de la mer |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 04 octobre 2005 - 17h10: | |
Passent deux ivrognes
bras dessus bras dessous,
hilare l’un, triste l’autre.
Lieu de vérité,
la montagne impérieuse
que la lumière inonde. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé samedi 08 octobre 2005 - 13h08: | |
Stable, la montagne
assaillie par les tempêtes
ou trouant l’azur. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé dimanche 16 octobre 2005 - 11h06: | |
Voix inaudible du défunt :
autour du cercueil pourtant
ses vieux amis écoutent.
Qui donc peut comprendre
ce qui se tait ? Qui entend
l’inarticulé ? |