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Tm (Tm)
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| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 13h51: | |
D'après T. Le Baill, "Dans la grande faille" (n°2). C'est, mon ami, plaisir que d'entrer en la toile: On se croit à la mer au meilleur de l'été Et l'on se voit poisson rêveur tout appâté Ci, par l'algue qui danse ou la passante voile; Là, l'on se presse aux écueils qui closent la passe; Cà! Est-ce le soleil qui se joue de mes yeux? Or je frémis céans, ne voyant plus les cieux; Et tout vit et tout meurt en cette étrange nasse! Du fond de ma raison, je remonte en surface; Faut-il, pour la décence, quelque habit fugace Jeter sur mon projet d'interprétation: La roche et le corail au flanc creux des abysses Sur le cahier vermeil de l'imagination Dessinent de Vénus le lumineux pubis! |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
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| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 16h12: | |
-Quatrains : Très réussi, le passage du clair à l’obscur. Et de beaux vers ; notamment : «Et tout vit et tout meurt en cette étrange nasse», qui résume superbement tout le mouvement. -Tercets : Je crois qu’il faut oser projeter – ou surimposer – des images de ce genre. De nombreux tableaux de ThLeB. le permettent, me semble-t-il. Est-ce la forme du sonnet qui t’a imposé la «retenue» exprimée dans le 1er tercet ? - J’ai pensé à Gongora. Mais j’extravague avec toutes mes références. |
Tm (Tm)
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| Envoyé lundi 31 janvier 2005 - 11h58: | |
Tu n'extravagues pas, et tes références m'intéressent: je connaîs peu Gorgonzola... pardon: Gongora (humour à un demi-sol, je te l'accorde!) et du coup, tu me donnes envie de m'y plonger. Ce n'est pas le sonnet qui m'a retenu; plutôt l'esprit baroque, qui aimait le bizarre sans entrer dans l'outrancier. L'image du pubis de Vénus est, de nos jours, bien peu osée! Mais aussi, j'hésite à choquer les confrères poètes que vous êtes, parmi lesquels il y a des dames... Affaire d'éducation judéochrétienne, sans doute! |
André Carruzzo (Dreas)
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| Envoyé lundi 31 janvier 2005 - 16h34: | |
Un peu délicat, en effet. Mais si c'est dit à la manière de TM, ça passe très bien. Pour prendre un exemple, je vois quelque turgescence en "Petit Thalle" No 10. |
Tm (Tm)
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| Envoyé mercredi 02 février 2005 - 13h40: | |
Moi itou. "Retour au rouge", "Terre et mer 15" et "21" sont également très suggestifs, à mes yeux, côté féminin, cette fois. Ce qui n'ôte rien à leur beauté. |
André Carruzzo (Dreas)
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| Envoyé mercredi 02 février 2005 - 17h17: | |
Effectivement. Mais je serai trop cru. Pour toi ou pour Baptiste, peut-être. |
Tm (Tm)
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| Envoyé jeudi 03 février 2005 - 11h07: | |
A titre personnel, je n'ai rien contre le cru, pourvu qu'il soit esthétisé et utilisé à titre moralement acceptable, sans recherche de provocation. Je crois qu'il s'agit sur ce point de nous mettre d'accord en tant que participants. Dans cette attente, je m'en tiens pour ma part à des allusions, des connotations, des métaphores... Je t'en sais capable -oh mieux que moi! Mais peut-être veux-tu éviter ce qui aboutit, il faut bien le reconnaître, à une autocensure... |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
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| Envoyé jeudi 03 février 2005 - 11h48: | |
Oui, autocensure il y aurait. Je renonce. Ne suis pas assez subtil dans ces domaines-là. |